Avec le nouvel an chinois, nous venons d'entrer dans l'année du dragon. Comme tous les signes de l'astrologie chinoise, le dragon revient une fois tous les 12 ans. Animal mythique, symbole de l'empereur en Chine, il incarne la force, le dynamisme, le faste et le rayonnement.
L'astrologie chinoise décrit les natifs du dragon comme des personnes ambitieuses, débordantes d'énergie, ayant besoin de défis à relever. Elles bénéficient d'une grande confiance en elles et sont en amour irrésistibles... Ce sont de créateurs et leurs projets sont toujours d'une grande envergure.
Je me suis demandée quels étaient les dragons de mon arbre et si les traits de caractère décrits pouvaient s'appliquer à ceux qui dans mes branches, proches ou non, étaient nés sous se signe.
© Anne Dardaud |
A première vue, il n'y a pas énormément de natifs du dragon : un filleul né en 2000, une cousine née en 1976, une belle-soeur née en 1964, un oncle en 1940. Plus loin, je trouve une arrière-grand-mère, née en 1880, et une autre aïeule, en ligne directe, née en 1808.
© Anne Dardaud
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Parmi les ancêtres les plus éloignés, il en est qui ne sont qu'un nom avec une date de naissance au milieu d'un arbre. Même si sans leur existence nous ne serions pas là, il est parfois difficile de les envisager. Leur histoire nous échappe et on ne parvient pas à s'identifier à eux. Il est alors amusant d'essayer de leur redonner corps en les dotant de traits de caractère propre à leur signe astrologique, et personnellement, les signes chinois me parlent d'avantage que les signes occidentaux. Le fait d'avoir grandi dans le 13ème arrondissement de Paris, en plein Chinatown, n'y est certainement pas étranger...
J'aime imaginer mes aïeules dragon comme des femmes "irrésistibles en amour", femmes déterminées, sûres de leurs décisions et de leur destin. J'aime les voir s'incarner, et quand aucune image n'est parvenue jusqu'à nous, tous les moyens sont bons pour y parvenir. L'arbre m’apparaît alors beaucoup plus vivant, propre à célébrer chaque existence.
Le nouvel an chinois est aussi le moment de réunions familiales autour de grandes tablées, ou chaque membre de la famille, présent ou absent a sa place. Il est une croyance qui en tant que généalogiste me touche beaucoup : l'installation de l'autel des ancêtres, qui est en principe présent dans chaque foyer, devant lequel on fait des offrandes de nourriture et sur lequel brûle de l'encens. J'y vois la garantie d'une certaine forme d'immortalité, une assurance contre l'oubli. Très différent de notre Toussaint, où l'on "visite les morts" en fleurissant les tombes, là on les invite à partager avec les vivants un moment de réjouissance. Toute la famille est réunie, toutes générations confondues.
© Kow Chomarat
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La tradition veut également que les vivants "envoient" de l'argent à leurs ancêtres ; c'est une marque de respect et de gratitude, une reconnaissance de tout le travail qu'ils ont accompli de leur vivant, et des richesses qu'ils ont produites. C'est aussi une demande de bénédiction et de protection pour toute la famille. Pour cela, ils brûlent des fac-similés de billets, des lingots en papier doré.
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Les ancêtres dans l'immatérialité d'un au delà, ont besoin de la matérialité des vivants : nourriture, argent. Cela les ancre dans un présent bien réel aux contingences matérielles.
Mais cela nous rappelle également, que nous ne sommes que de passage, et que nous ne sommes que les simples maillons d'une chaîne familiale.
Moi j'en ai fait un dragon, c'est mon fils ! Et alors c'est un vrai de vrai. C'est une très bonne idée de chercher les autres !
RépondreSupprimerTout feu, tout flamme !
RépondreSupprimerImagine-toi que tu avais un dragon en face de toi pendant deux ans, oh oh!
RépondreSupprimerje n'ai pourtant jamais vu de flammes sortir de tes narines ;-D
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