Mémoire vive / Côté professionnel

Mémoire vive / Côté professionnel
De la découverte de vos ancêtres à la transmission de vos histoires et souvenirs de famille

mardi 31 décembre 2013

Un an de plus

Rien de tel que le dernier jour du dernier mois pour dresser le bilan pour cette année écoulée et tenter d'esquisser mes bonnes résolutions et projets pour l'année à venir.




Mémoire vive-coté blog
Du point de vue des publications, 46 articles (47 en comptant celui-ci) publiés cette année, contre 17 l'année passée. Un pic de 26 articles en avril, le challenge AZ a bien dopé ma production rédactionnelle.  Je serai heureuse de remettre ça en juin prochain.

J'aimerais vraiment pouvoir publier d'avantage, mais le temps me manque cruellement. Je n'apprendrai rien à personne quant à la difficulté de concilier activité professionnelle, vie familiale et temps pour soi. Mais pour être honnête, l'inspiration me fait parfois défaut : j'ai toujours cette crainte de me répéter, de présenter des billets qui somme toute n'intéressent que moi. Il y a certains articles du Challenge AZ que j'ai relus pour ce bilan et qui sont à mon sens passés inaperçus, noyés dans la masse des articles publiés le même jour. Je pense que je vais en réanimer certains, en retravailler d'autres.

Quant à l'inspiration, elle me vient surtout des rencontres, des échos, des résonances que provoquent en moi la lecture des autres blogs de généalogie. Mais là encore, le temps me manque pour pouvoir tout lire, apporter des commentaires, réfléchir. Cette communauté de blogueurs est de plus en plus importante et les publications se font plus nombreuses ; les articles sont vraiment intéressants, riches et précis. J'ai l'impression que le rythme s'est accéléré, contribuant à donner à la généalogie une véritable dynamique fondée sur le partage des histoires et recherches et la mise en commun des bonnes pratiques.

Par conséquent, ma résolution pour 2014 dans ce domaine est d'essayer d'aménager, une fois par semaine un temps dédié à la lecture des blogs et à l'actualité de la généalogie, via les réseaux sociaux.

Par ailleurs, car c'est aussi une source d'inspiration qui nourrit ce blog, j'ai profité de l'été pour remettre à plat ma généalogie afin de la dépoussiérer, refaire connaissance avec certains ancêtres que j'avais complètement oubliés, boucher les trous, trouver les pièces manquantes, corriger les données erronées, bref "secouer les branches " de mon arbre. Là aussi de belles surprises, l'impression de réouvrir un livre que je n'avais pas lu depuis longtemps : j'ai retrouvé mes carnets de notes du début, mes erreurs de débutante, autant de marqueurs temporels là aussi. L'histoire de la recherche généalogique c'est aussi de la généalogie non ?

crédit : Jourda-Dardaud


Pour 2014, je vais partir à la recherche de la branche paternelle de la branche paternelle : les archives de l'Aude sont ne ligne, je ne les ai pas encore pratiquées, mais j'ai hâte de m'y mettre. Du carburant en perspective pour le mois de juin...

Mémoire vive - études généalogiques et familiales
Belle année que celle qui vient de s'écouler, avec une activité relativement constante, de belles rencontres personnelles, et des témoignages de confiance. C'est un vrai bonheur que de travailler sur d'autres généalogies que la mienne. Là encore, on s'aperçoit que les problématiques soulevées sont à la fois uniques et universelles. C'est une véritable satisfaction de présenter à la personne qui vous a sollicitée des réponses, un début d'arbre, des faits, des noms, des prénoms.

Pour 2014, j'espère pouvoir développer des collaborations autour d'un projet qui devrait m'emmener au delà des frontières hexagonales, du côté de l'Europe centrale, Hongrie, ex-Tchécoslovaquie, Ukraine... Un gros travail de documentation et d'histoire m'attend en amont de ces recherches.
Un autre projet devrait me permettre de retrouver la Belgique, coté Wallonie, après avoir eu à chercher côté flamand il y a quelques mois.

J'ai aussi hâte de suivre la formation sur la généalogie juive, proposée par le Revue française de généalogie et combler ainsi mes lacunes en la matière.

Enfin, je vais essayer de proposer d'autres types de livres de photos, d'autres supports de mémoire et de transmission de ces histoires familiales qui me tiennent tant à coeur. C'est un nouveau chantier qui s'ouvre, du brainstorming en perspective, et des litres de thé et de café pour accompagner tout cela.


crédit : Jourda-Dardaud

Je vous remercie tous, lecteurs fidèles ou occasionnels de ce blog (toujours plus nombreux), les premiers pour votre fidélité, vos commentaires et votre bienveillance, les seconds pour la curiosité qui vous a mené jusqu'à ces pages.
 
Que cette dernière journée vous soit belle et vous mène tout en douceur en 2014.

Rendez-vous l'année prochaine.



lundi 16 décembre 2013

De l'art de la conversation généalogique

Depuis que j'ai commencé à m'intéresser à la généalogie, j'ai collecté un grand nombre de documents ayant appartenu à mes ancêtres, non seulement pour en prendre connaissance et en tirer un maximum d'informations, mais aussi pour les numériser et ainsi les partager avec les membres de ma famille qui le désirent. J'en ai fait des albums et des livres d'archives et cette année, j'ai réalisé le livre des archives de Charles Monot, grand-père maternel de ma grand-mère paternelle, que j'ai évoqué à de nombreuses reprises dans ce blog.





Alors que j'avais parlé de la réalisation de ce livre autour de moi et pensant avoir réuni l'ensemble des documents, papiers, photos qui pouvaient exister et que je pensais exhaustif,  quelques minutes après avoir bouclé la commande, au moment même de la réception du mail de confirmation du site Internet où je fais réaliser régulièrement mes livres, j'apprends au détour d'une conversation qu'il existe encore un exemplaire dans la famille de son ouvrage phare sur l"'Industrie des nourrices", et une coupure de presse mentionnant qu'il aurait procédé à son 6601ème accouchement. Le plus étonnant dans l'histoire est le commentaire qui accompagnait pour moi cette révélation : "Ah bon? Tu l'ignorais? On ne t'en a jamais parlé ? On pensait que tu le savais ! " 

 



Partagée entre la joie de consulter et d'avoir entre les mains ce recueil que je ne trouvais nulle part, et l'agacement certain de ne pas avoir été avertie plus tôt de ce trésor, alors que je clame haut et fort mon intérêt pour tout ce qui se rapporte aux ancêtres en général et à celui-ci en particulier, je me suis fait la réflexion qu'on n'interroge jamais assez ses proches, qu'il leur faut parfois du temps pour délivrer des infos qu'ils pensent évidentes. Et j'ai modifié mon livre d'archives.



Le même épisode s'es produit pour l'une des personnes pour qui je travaille. Il s’interrogeait sur l'histoire de sa famille. Il avait maintes fois discuté avec sa mère qui lui répondait de manière évasive : "Tu sais, on ne sait pas très bien, ton grand-père a été blessé, avec la deuxième DB, mais je ne sais plus où..."
Chargée de collecter papiers et photos, d'agrémenter le tout de quelques recherches généalogiques, afin de bien ancrer les bonnes personnes aux bons endroits, je réalise pour lui le même type d'ouvrage. Il en offre un à sa mère, un autre à sa grand-mère. La grand-mère est très émue de revoir ainsi présentée une partie de sa vie, mais n'en raconte pas davantage. Même chose pour la mère.

avec l'aimable autorisation de Michel Sclavons
Presque deux ans se passent jusqu'à ce que cette personne me recontacte pour me raconter que "Eurêka", après une longue discussion avec sa mère, durant laquelle il se reposait les mêmes questions concernant le parcours de son grand-père, lui disant qu'il allait faire de nouveau appel à mes services pour reconstituer toute l'histoire, elle lui dit qu'elle est très étonnée qu'il n'ait rien trouvé dans la petite valise qui se trouve dans l'entrée de sa maison... Là aussi partagé entre la joie d'avoir accès à un trésor, et l'agacement de ne pas avoir eu l'information plus tôt, la personne en question a eu accès en ouvrant cette petite valise à tout un pan de l'histoire de son grand-père, photos et documents à l'appui. Sa mère était de bonne foi, elle pensait sincèrement lui avoir livré tout ce qu'elle savait.

Je suis convaincue que les histoires et souvenirs de famille s'entretiennent, s'alimentent. Il faut "nourrir" pour être "nourri". C'est une conversation sur les membres de la famille, les légendes qui les accompagne qui n'est jamais terminée.  Profitez des fêtes si vous les passez en famille pour parler, partager, évoquer : faites savoir vos centres d'intérêts, présentez vos recherches à vos proches ! Ne brusquez en rien les vieilles mémoires, mais suggérez ! Prenez le temps de la parole et peut-être le plus important celui de l'écoute.

Pour ma part, je suis convaincue que le Livre d'archives du Docteur Monot connaîtra une troisième version.

Je vous souhaite, ainsi qu'à vos proches de très belles fêtes de fin d'année.







mercredi 6 novembre 2013

Commémoration 2013

Le généathème du mois de novembre porte sur la première guerre mondiale. Il y a deux ans sur ce même blog, j'avais retracé à travers les photos et les papiers de famille l'impact de cet abominable conflit sur les différentes branches de mon arbre et de l'arbre de mes enfants. Un léger dépoussiérage et revoilà ce billet "Commémoration" de nouveau sur le devant de ce blog, ouvert à vos commentaires.

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Les monuments aux morts sont couverts des noms des hommes tombés au champ d’honneur ; à présent que ceux qui ont survécu à cette boucherie ont rejoint pour l’éternité leurs compagnons de combat, à notre tour de ne pas les oublier ; leurs noms ne figurent que sur leur pierre tombale. Chaque famille française a dans ses branches un ou plusieurs ascendants tués durant le premier conflit mondial : un arrière grand-père, un arrière grand-oncle, un cousin, un allié.


Morts pour la France, tués à l’ennemi, blessés succombant à ses blessures, rescapés mais à jamais marqués par l’horreur des combats, tous ont été arrachés à leurs terres, à leurs foyers, à l’affection des leurs, pour une cause qui dépassait leur simple statut de citoyen : la patrie. Et au nom de cette patrie, ils ont combattu un ennemi qu’on leur a désigné, ont obéi à des ordres, à des contre-ordres, ont fait les frais de la bêtise humaine, ont 
côtoyé dans le froid, la mort, la terreur, mais ont aussi connu le courage, la solidarité, la fraternité.

Les femmes ne sont pas en reste : elles remplacent les hommes dans les champs, dans les usines, dans les commerces ; elles sont volontaires dans les hôpitaux, réconfortent les soldats en devenant marraines de guerre. La vie à l’arrière n’est pas forcément plus simple.


Et puis enfin, il y a ceux qui ont subi directement les conséquences de la guerre : les veuves et les orphelins.
Ces derniers, après le conflit, sont adoptés par l'Etat et deviennent des pupilles de la nation. En plus du deuil, ils portent sur leurs frêles épaules le sacrifice paternel, fardeau souvent bien lourd qu'ils ne peuvent pas tous supporter.

Rencontrés dans ma forêt d'arbres généalogiques, des hommes des femmes, et des enfants aux destins liés à la Grande guerre ; là un paysan devenu soldat, là un libraire engagé ; là encore un médecin, ancien député de la Seine, là un marchand de vin, notable établi.

Exemples de vies entrées dans l’Histoire, tous les soldats ne sont pas inconnus.



Frère de mon arrière grand-mère paternel, paysan dans le Lauragais. Il pose en uniforme comme ses camarades : la veste est un peu juste au niveau des manches. Deux grandes mains, des mains de travailleur de la terre en sortent ; l'attitude est digne, patriotique, mais l'expression du visage est à mon sens indéchiffrable. Dans la lettre qui accompagne cette carte postale-photo, il s'inquiète ; non pas des combats à venir, mais des récoltes et de qui pourra aider en son absence afin que rien ne se perde. Il espère comme tous ses camarades être rentré pour les moissons.



Le père de ma grand-mère écrit à ses enfants ; nous sommes au début du conflit : quelques mots d'un père aimant, rassurant et attentionné jusqu’à leur faire envoyer un paquet de bonbons. Tout est dans l’apparence d’une normalité affichée : un simple voyage d’affaires d’un père qui a l’habitude de parcourir la France pour son travail. Seule la date intrigue et quand on retourne la carte, on voit ce groupe de militaires gradés, et apposée de la main de ce même père la mention : « sur le front : après une mission, discussion sur la carte ; 25/3/1915 ». 

Et pendant ce temps-là, sa femme, mon arrière grand-mère, devient infirmière. Femme de devoir, mère de quatre enfants, courageuse et généreuse, pendant que son mari est sur le front.


Un de ses cousins, plus au nord en Belgique, est engagé dans les combats comme médecin, mais est blessé comme n'importe quel soldat. Son nom est cité parmi la liste des blessés que recense chaque jour le quotidien socialiste "L'Humanité", sous la rubrique "Nos camarades sur le front". Il mourra quelques mois plus tard des suites de ses blessures.

L'Humanité 28 septembre 1914








Lucien Cosset, ancêtre de mes enfants, époux et père de quatre enfants, est âgé de 37 ans au début du conflit. Originaire de Versailles, mais résidant dans les Ardennes, il s'engage. Fuyant les zones de combat, sa femme et ses enfants se réfugient en région parisienne. Malade, elle décède en février 1915. Lucien quant à lui sera tué à la bataille des Eparges, première d'une longue liste de batailles sanglantes, un mois plus tard. Les quatre enfants se retrouvent orphelins de mère et de père en l'espace de quelques jours.


Mon arrière-grand père maternel, Jean Chanteloube, jeune marié, tout juste père d'une petite Jeanne ; il n'aura pas eu le temps de vivre avec sa femme et sa fille née en juillet 1914. Mort dans la Marne, bien loin de son Périgord natal. Il reste juste un portrait, le temps de poser pour la postérité, seule image paternelle pour sa petite fille. Son nom est gravé dans la pierre du monument aux morts de son village.


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Nombreuse littérature et filmographie qui rend comte avec force et détail de la terrible réalité de ce premier conflit mondial. Pour ma part, c'est l’œuvre de Tardi qui relate et décrit la guerre comme elle est, débarrassée de tous les oripeaux d'un patriotisme et d'un héroïsme romantique. Il donne corps, visage et âme aux combats, à la vie dans les tranchées, en dénonçant l'absurdité des hommes, l'atrocité de la condition humaine réduite à l'état de chair à canon.


Sites Internet de référence sur les monuments aux morts






jeudi 31 octobre 2013

Généalogie et phaléristique

Au musée de la Légion d'honneur à Paris, se tient jusqu'au 26 janvier 2014 une exposition intitulée "De Gaulle et le Mérite, création d'un ordre républicain", célébrant le cinquantenaire de la création de l'ordre et qui dévoile les coulisses de la fondation du second ordre national, "pilier d'une large réforme du système des décorations françaises voulue par le Général, dans une France en pleine modernisation".


Il est possible de consulter sur place un annuaire interactif qui rassemble plus de 306.000 noms des décorés d'hier et d’aujourd’hui.

En marge de cette exposition, j'ai eu le privilège de rencontrer Nicolas Botta-Kouznetzoff, historien spécialiste des médailles et des décorations : un phalériste.  Lors d'un échange tout à fait passionnant au cours duquel il a eu la gentillesse de me faire découvrir sa matière et de partager ses connaissances érudites, nous nous sommes interrogés sur l'apport de la phaléristique à la généalogie.

Nicolas décrit la phaléristique comme une science auxiliaire de l'histoire qui pour objet l'étude des ordres, des décorations et médailles. L'apport de cette science auxiliaire est de déchiffrer et comprendre la présence d'ordres, décorations et médailles sur différents supports (tableaux, photographies, armoiries, papiers, monuments). Plus généralement d'aider le travail de l'historien en lui donnant des outils de datation.



On compte parmi ces sciences dites "annexes", l'héraldique (l'étude des blasons), l'insignologie (l'étude des insignes), la sigillographie (l'étude des sceaux), la vexilologie (l'étude des drapeaux), l'uniformologie (l'étude des uniformes), la numismatique (l'étude des pièces).

Les généalogistes, que l'on peut considérer comme des historiens de la famille, ont besoin d'éléments de datation pour retracer le parcours de vie de leurs ancêtres. A coté des documents d'état civil, il y a les papiers de famille, les documents officiels qui fournissent des données claires et précises. Et puis il y les supports qui ne livrent pas de prime abord les informations qu'ils contiennent. C'est alors une recherche d'indices, un travail de décryptage de symboles, qui renvoient directement à ces sciences annexes.

La phaléristique étudie les insignes de fonction et de distinction que l'on peut trouver sur tous les supports iconographiques et des sculptures comme des bustes. Il peut aussi s'agir d'un simple objet comme une barrette de rappel, ou encore un ruban qui a force d'une médaille.

On peut également ne retrouver que les brevets, diplômes ou autorisation de port de décoration. Ces derniers documents sont généralement les mieux connus des généalogistes et sont riches en éléments biographiques.

crédit : Jourda

Parmi nos ancêtres, certains dont la vie a été très éloignée des carrières militaires, ont pu par le biais et les hasards de la conscription se retrouver à partir dans des expéditions à l'autre bout du monde. Le brevet et/ou la médaille en sont les seuls témoins. Ainsi Guillaume, le grand-père de mon grand-père paternel, laboureur dans le Lauragais, dont j'ai retracé l'aventure au Mexique dans un précédent billet.

Les ordres, décorations et médailles créées après la Révolution touchent davantage de personnes que les ordres royaux de l'Ancien régime, destinés dans la majorité des cas aux personnes de la noblesse. Ces ordres ont été supprimés en 1793, puis rétablis sous la Restauration, puis définitivement supprimés en 1830.

L'histoire des ces ordres français est très instructive  : le site du musée de la Légion d'honneur en retrace les grandes étapes, de l'ancien régime à la création du l'ordre du Mérite.

Souvent, le problème du généalogiste est l'accès aux sources car une fois l'identification faite, on attend des éléments biographiques qui vont permettre de retracer la vie de notre ancêtre. Il y a les archives militaires, les registres de recrutement, la série R des Archives départementales qui contient les dossiers de décoration à titre militaire. La Revue française de généalogie avait publié un excellent article sur le sujet (RFG n°205 avril-mai 2013).

La Légion d'honneur propose sa base de données : Léonore.
Non seulement vous pouvez vérifier si l'un de vos ancêtres a reçu l'honorable décoration, quel était son grade dans l'ordre mais vous pouvez avoir accès à son dossier.

J'ai ainsi pu trouver pour l'un de mes ancêtres un  état des services, véritable curriculum vitae et ainsi reconstituer une partie de son parcours professionnel, ainsi que prendre connaissance d'une partie de ses publications.

La phaléristique permet par ces outils un autre éclairage de l'histoire d'une personne : c'est par le vecteur d'un objet que l'on va avoir accès non seulement à son histoire, à sa situation géographique, mais également à la "grande" histoire. Cet objet historique nous place à hauteur d'homme ou plus exactement à hauteur de poitrine, et tel le "portauloin" (objet magique, bien connu des lecteurs d'Harry Potter),  nous emmène à travers des périodes ignorées ou oubliées en nous en offrant une lecture différente, plus proche, plus personnelle.
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En plus de l'exposition, je vous recommande le catalogue "De Gaulle et le Mérite - création d'un ordre républicain" auquel a contribué Nicolas, très richement illustré et qui présente également une iconographie des ordres et des décorations qui ont été supprimés au moment de la création de l'ordre du Mérite.

Je vous recommande aussi cet ouvrage sur les brevets des médailles commémoratives militaires du Second Empire. C'est un guide pour les collectionneurs, mais qui peut constituer une source d'information non négligeable pour les généalogistes.

http://editions.pb-co.fr/catalogueCollections.html

Enfin, Nicolas est un grand spécialiste de l'histoire de la Russie : il est l'auteur du site sur la phaléristique impériale russe : www.phaleristique.com

mercredi 25 septembre 2013

Une généalogiste, deux organisations

A mon tour de livrer ma contribution de généalogiste-blogueuse au généathème du mois, proposé à la communauté de généalogistes sévissant sur les réseaux en général et sur Twitter en particulier.




Il ressort de la lecture des billets publiés, qu'il n'existe pas une seule et unique méthode et que l'organisation est avant tout question de personnalité. Je me reconnais dans certains, moins dans d'autres. Il y a les "pros" de l'informatique et de ses supports, les accros du papier-crayon, voire pour certains du tableau et de la craie, l'un n'empêchant pas l'autre, bien au contraire. Il y a les anarchistes, les cigales, les méticuleux... Tous s'accordent à penser que seul le plaisir compte ; qu'importe le flacon (le support), pourvu qu'on ait l'ivresse...de la recherche et de la découverte.

Pour ma part, la difficulté réside dans le fait que la généalogie est aussi l'objet de ma profession et que je ne procède pas du tout de la même manière quand il s'agit de chercher pour moi ou chercher pour une personne qui rétribuera ce service rendu.

Professionnellement, mon organisation se déroule selon un processus établi, auquel j'ai longuement réfléchi et dont l'objectif est d'apporter un maximum d'informations dans un minimum de temps. Il faut être efficace et précis. J'utilise le logiciel Généatique pour construire les arbres, Excel pour lister les actes que je trouve, et Word pour rédiger le compte rendu final. Par ailleurs, je propose aux personnes qui viennent me trouver de leur rédiger un "Journal de recherches" où je retrace le processus, acte après acte, génération après génération, en illustrant le tout de cartes postales anciennes, de "unes" de journaux d'époque, de copie des actes. Leur généalogie leur est ainsi présentée dans un livret, sous la forme d'une histoire qui se déroule au gré des découvertes.



Mes recherches personnelles font l'objet d'expérimentations diverses et variées. C'est un véritable laboratoire où je teste mes idées, mes techniques au gré de mes avancées, au gré de mes lectures.
J'essaye et je vois ce qui me correspond le mieux. Si une pratique fait ses preuves et qu'elle n'est pas trop chronophage, je la valide et je m'en sers professionnellement. Ainsi la localisation des communes étudiées sur Google Map. C'est un outil vraiment utile, qui permet à mon sens de comprendre les mouvements et les déplacements des familles, notamment au gré des évolutions des infrastructures : routes, chemin de fer etc.

J'ai longtemps amassé les informations sous toutes ses formes et sur tout support ; je sais que tout est là, à portée de main ou de clic. Je fais des sauvegardes sur un disque dur externe. Face à la quantité d'informations, j'ai appris à sourcer, noter les références précisément : le nom du site, la page du registre et mettre un lien hypertexte.

Comme outil de base, sur mon vieux PC,  j'utilise :
-Généatique
pour les arbres. Je m'en sers depuis longtemps et je l'actualise une année sur trois (en moyenne),
- Excel
, parce que j'aime bien le côté cases et puzzle.

J'ai aussi un bon scanner dont je me sers pour les photos et papiers de famille, une bonne imprimante, pour imprimer les actes que je range dans un classeur. Je ne peux pas me passer de la version papier, je n'utilise la capture d'écran que de manière sporadique.



Et puis des carnets, des feuilles, des fiches, des post-it où je note tout et n'importe quoi : des références, des idées de billets pour le Blog, des fragments de recherches, des données historiques, un calendrier révolutionnaire, des dessins de mes enfants qui m'inspirent et me font rire...J'ai la fâcheuse manie de ne rien jeter, de tout garder, les courriers des mairies qui accompagnent les actes, des vieilles cartes postales, des photos de mes chers disparus.

crédit photo : Anne Dardaud
Dans un premier temps, j'ai navigué de branche en branche, puis de commune en commune ; j'ai parfois focalisé mon attention sur un seul quartier, dont j'étudiais les différentes branches, les différents descendants. Il m'est arrivé de décrocher par ennui ou lassitude, parce que les personnes que je trouvais ne me parlaient pas. Je ne parvenais pas à leur donner corps, leur insuffler un filet de vie, à les réinstaller dans leur contexte historique et géographique, à la manière d'un pop-up. C'est dans ces moments là que je remets tout à plat, à la manière d'un grand ménage : je reprends alors mon tableau et je pars à la chasse aux absents. Sur une grande feuille blanche, je revois tout depuis le début : je relis, je relie des personnes et des lieux et souvent certains détails que j'avais négligés apparaissent : de nouvelles pistes à suivre, et telle une enquête, les recherches sont relancées.

Les vers de Nicolas Boileau illustrent parfaitement ma conception de la recherche de mes propres ancêtres : 

"(...) Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage,
Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage;
Polissez-le sans cesse et le repolissez :
Ajoutez quelques fois et souvent effacez.
C'est peu qu'en un ouvrage où les fautes fourmillent,
Des traits d'esprit semés de temps en temps pétillent.
Il faut que chaque chose y soit mise en son lieu ;
Que le début, la fin répondent au milieu ;
Que d'un art délicat les pièces assorties
N'y forment qu'un seul tout de diverses parties
."




lundi 9 septembre 2013

Tout commence par un baptême

C'est en cherchant l'acte de mariage d'un couple de mes ancêtres, dans le registre paroissial de Mingot, commune de Chatillon-en-Bazois, dans la Nièvre, que je suis tombée sur cet acte de baptême qui allait me fournir un grand nombre de précisions sur le couple en question.

Mon point de départ est un acte de mariage, célébré à Saint-Saulge, toujours dans la Nièvre entre Louis Gauthé et Anne Thirault le 26 janvier 1814. Dans cet acte, il est fait mention de la date de naissance de Louis, le 26 novembre 1785, ainsi que de sa filiation. Il est le fils de Pierre Gauthé présent et de feue Léonarde Bylbaut. 

Il est également fait mention du remariage de son père en 1787. Il semblerait donc que Léonarde soit décédée peu de mois après la naissance de son fils.

Je vais donc voir ce qu'il y a dans l'acte de naissance de Louis, dans le registre paroissial de Mingot.


 " Ce vingt huit novembre mil sept cent quatre vingt cinq a été suppléer les cérémonies de baptême à Louis né d'hier, ondoyé à la maison, fils légitime de Pierre Gauthé, manoeuvre et de Léonarde Bylbeau [...]le parrain a été Louis Gauthé, la marraine Françoise Bylbeau, tante maternelle, lesquels ont déclaré ne savoir signer [...]"

Si l'enfant a été ondoyé à la maison, c'est qu'on a certainement craint pour sa vie ; l'accouchement a du être difficile, c'est du moins ce que je pressens, ce sentiment étant renforcé par le fait que le père s'est remarié moins de deux années plus tard. Et effectivement, en tournant machinalement la page du registre, mes craintes sont confirmées.


"Le vingt sept décembre de l'an mil sept cent quatre vingt cinq a été inhumée Léonarde Bylbeau, épouse de Pierre Gauthé, agée de 33 ans environ, en présence de Pierre Gauthé son époux et de François beau-frère, et de François Moutau et de Jean Perault lesquels ont déclaré ne savoir signer sauf le soussigné Pierre Gauthé."

Un mois après la naissance de son fils, Léonarde Bylbeau décède. Elle était âgée d'environ trente-trois ans. En revanche, il n'est pas fait mention de sa filiation. J'ai besoin de retrouver l'acte de mariage. Avec un peu de chance, Pierre et Léonarde se seront mariés dans cette paroisse. Le registre que je consulte commence en 1777, soit huit années plus tôt. Vu l'âge de la disparue, il est probable que le couple n'était pas jeune marié : d'autres enfants ont pu naitre durant ces huit années, je les rencontrerai peut-être en chemin. Si je ne trouve rien, je remonterai plus loin dans le temps.

Je commence donc l'examen de ce registre par le début.

Au fur et à mesure de ma lecture je vois se confirmer la présence de la famille Bylbeau, dont l'orthographe du nom varie : Billebaut, Bilbault... mais aucune présence de Gauthé sur cette paroisse.

Et puis, je tombe sur l'acte de baptême d'une enfant nommée Léonarde Bilbault : l'homonymie parfaite attire mon attention et je procède à la lecture de l'acte.


"Le vingt cinq décembre de l'an 1783 a été baptisée par nous licencié en droits canonique et civil, et Curé de Mingot et prieur, Léonarde Bilbault, fille de Lazard Bilbault rentier (?) à Bernyères, hameau dépendant de la paroisse de Mingot et de Jeanne Lécuyer, ont été P et M Pierre Gauthé et Léonarde Bilbault qui ne signent."

Pierre et Léonarde sont les parrain et marraine de cette enfant. Mais sont ils déjà mariés ? Et s' ils avaient fait connaissance à l'occasion de ce baptême ? Je poursuis la lecture de ce registre et début 1785 je trouve enfin cet acte de mariage.


"Après avoir obligées toutes les formalités prescrites par les lois de légalité et de l'Etat, nous soussigné licencié des droits canonique et civils et curé de Mingot et prieur, avons donné la bénédiction nuptiale ce lundi 31 janvier 1785 à Pierre Gauthé fils mineur de François Gauthé et de défunte Léonarde Pele d'une part et à Léonarde Bilbault, fille majeure de furent Jean Bilbault et Jeanne Pouillot ; le mariage a été célébré en présence de François Gauthé et Lazard Bilbault, de François Robin, de Jean Guérin et de Jean Bilbault qui ne signent."

Et voilà, ils étaient jeunes mariés, et Pierre n'avait pas 25 ans, âge de la majorité sous l'ancien régime.

J'ai été assez émue de voir qu'en l'espace de deux années, un homme et une femme voient leurs noms associés sur un registre d'abord comme parrain et marraine, puis comme mari et femme, puis encore  comme père et mère et enfin comme veuf et décédée. Une vie en accéléré...

D'un point de vue des recherches, je confirme tout ce qui a été dit sur le sujet à travers les billets des généalogistes blogueurs : ne pas hésiter à tourner les pages des registres, lire les actes à haute voix, ne pas s'arrêter à l'orthographe d'un nom, remonter année après année, aller chercher des infos dans d'autres actes où les noms apparaissent. Autrement dit, être à l'affût du moindre indice, du moindre bruissement de parchemin.




mardi 23 juillet 2013

et pendant ce temps là...

Journal d'une généalogiste à la campagne

Quoi de mieux que par une après-midi caniculaire de rester au frais, devant son ordinateur, avec ses archives à attendre l'heure du bain en fin de journée? Restez au frais et faites de la généalogie pourrait être un slogan accompagnant les annonces où l'on vous incite à s'hydrater régulièrement...

Troisième semaine de remise à plat de mes recherches et premier pointage : la cinquième génération est quasiment bouclée, reste quelques interrogations, mais dans l'ensemble je les ai tous. La sixième est en cours : je les ai tous identifiés, et possède au moins un acte les concernant. De fait, la septième génération se dessine.

Sans surprise, rien d'exotique, une nouvelle commune apparaît au gré des mariage, mais nous restons dans la même région.

Je découvre néanmoins une lignée de chirurgiens-officiers de santé. Cela me donne envie d'en savoir d'avantage sur les modalités d'exercice de cette profession à l'époque, et sur la transmission de père en fils.
Je pense que cela fera l'objet d'un prochain billet pour le Blog... 

Je retrouve aussi mon directeur de la poste aux lettres qui m'avait inspiré ce billet il y a quelques mois.



Je m'interroge aussi sur la méthode employée pour recenser et reclasser tout ce beau monde : j'oscille entre la technique du mineur de fond qui dès qu'il trouve un filon ne le lâche plus et le suit jusqu'à épuisement,  la technique "Tarzan", volant de branche en branche, ou encore la technique parfois un peu administrative, parfois fastidieuse mais peut-être plus rigoureuse du "numéro suivant" : chacun son tour et ainsi on n'oubliera personne...

En résumé, le travail avance, suit son rythme, parfois rapide, parfois plus long.

Je m'interroge cependant sur la limite de cet exercice à savoir suis-je une collectionneuse, qui affiche à son tableau de chasse un nouvel ancêtre fraîchement déterré des limbes du passé, ou bien suis-je une maniaque du toujours plus loin, à savoir jusqu'où je vais pouvoir aller ?

Le plaisir de la recherche est intact, mais plus j'avance, plus j'ai du mal à donner corps aux personnes que je retrouve. Une fois la découverte faite, il devient difficile pour moi de me les approprier, de leur donner une consistance. L'avantage de la généalogie de terrain est de pouvoir aller sur place pour me rendre compte des lieux où ils ont vécu, dans quel cadre ils ont évolué. Mais j'ai besoin de plus : j'ai toujours eu la chance, du moins dans les premières générations, d'avoir des supports visuels : photos, lettres, objets...mais là en plein 18e siècle, c'est un peu plus compliqué. Bien sur, il n'y a pas que l'état civil : les actes notariés, quand ils existent, permettent d'en savoir davantage, mais je reviendrai dessus plus tard.

crédit photo : www.photopin.com
Alors j'ai pensé qu'il ne serait pas inintéressant de les remettre dans leur époque, en accompagnant le travail de recherches généalogiques d'un travail historique. Prendre une génération dans son ensemble, et trouver des marqueurs temporels : régime politique, histoire régionale, données statistiques de l'époque. De replacer les ancêtres parmi leurs contemporains.

C'est un travail que je propose en tant que professionnelle lorsque je retrace la vie d'une personne à travers ses photos, j'aime bien l'idée de rattacher au contexte de l'époque : c'est ce qui fait une génération.

Je vais employer la semaine qui vient à mettre en scène mes ancêtres, les replacer dans leur décor, à leur époque. En croisant ainsi les données il en ressortira peut-être un point de vue différent, une autre lecture de ma généalogie. A suivre donc...



mercredi 17 juillet 2013

Sur la route des ancêtres


Journal d'une généalogiste à la campagne

Arpentant les routes sinueuses de la Nièvre, au détour d'un croisement,  je tombe sur ce panneau : le temps de marquer le stop, je commence à lire les destinations qui sont indiquées.


J'ai des ancêtres dans cinq des six communes inscrites sur ce panneau, si l'on compte Nevers où est né mon père, et si je peux parler de mon père comme d'un ancêtre sans risquer de le vexer...

Il n'y a pas de doute, les racines sont profondes et sillonnent la région...
Du coup m'est venue l'idée de réaliser une carte généalogique et géolocaliser ainsi les différents membres de mes nombreuses branches.

Je me suis donc rendue sous Google où je me suis connectée à mon compte, puis j'ai cliqué sur Maps, puis "mes adresses", puis "créer une carte" : chaque punaise permet une localisation, et pour chaque localisation on peut entrer des notes. Pour ma part, j'ai entré le nom des personnes qui était rattachées à ce lieu ; je pense que je pourrai par la suite affiner avec le numéro Sosa par exemple, et avec les symboles de la naissance, du mariage ou du décès.

De plus, j'ai lié la carte au tableau Excel que je suis en train de remplir et qui reprend toutes les informations tirées des actes. Ce n'est qu'un premier jet et je pense pouvoir améliorer le contenu des notes.

Je trouve cela assez pratique et voilà en l'état actuel de mon travail de recensement la carte que j'ai pu produire  ; il suffit de cliquer sur Mes ancêtres bourguignons



Treize lieux sont pour le moment recensés : la plupart sont dans la Nièvre, deux en Saône-et-Loire, et un en Cote-d'Or. Je les connais pour la plupart, je connais leurs cimetières, mais j'irai bien faire une incursion en Saône-et-Loire... histoire de compléter ma collection de panneaux routiers !






vendredi 12 juillet 2013

Les Inconnus de Château-Chinon



Journal d'une généalogiste à la campagne

Avant de poursuivre le recensement des ancêtres de ma grand-mère paternelle en passant à une nouvelle génération (la sixième), je me suis arrêtée sur un couple pour lequel je n'avais aucune donnée, aucune information. Il s'agit des numéros Sosa 30 et 31 : Jean-Baptiste Simon(n)ot et Claudine Sans. Ils apparaissent pour la première fois dans l'acte de mariage de leur fille Reine-Pauline, célébré à Château-Chinon, le 22 mars 1838. Il n'est fait mention ni de leur date et lieu de naissance, ni de leur age. On leur donne juste la qualité de propriétaire.


Je les ai laissés de coté, je ne m'en suis jamais occupée. Sans raison particulière : peut-être parce que leur fille est décédée très tôt - elle n'avait pas trente ans. Peut-être en est-il ainsi dans toutes les généalogies : on a ses préférences, des liens invisibles se créent, des relations se nouent par delà les actes et les pierres tombales. Peut-être sommes nous plus sensible au nom que l'on porte, bien que dans cette partie là de ma généalogie, je n'en porte aucun. Et puis la mention "propriétaire à Château-Chinon" n’éveillait pas de curiosité particulière chez moi. En même temps, ils ont leur importance : chaque ancêtre en ligne directe compte : sans l'un d'eux, on ne serait pas là. J'ai donc décidé de les sortir de l'oubli où ils demeuraient et de partir à leur rencontre.

Mon point de départ est donc l'acte de mariage de leur fille, mais aussi son acte de naissance et son acte de décès. La jeune femme est née, s'est mariée et est décédée à Château-Chinon : a priori, la famille semble ancrée dans cette commune.



Dans les archives relatives à la commune, je trouve un recensement de 1820, soit deux ans après la naissance de leur fille. En le consultant, il est fait mention d'un Jean-Baptiste Simonnot, marchand de vins (là ça me parle !) résidant place Saint-Romain. Son foyer compte un garçon, deux filles et une "femme mariée", soit cinq personnes au total. Aucune indication cependant sur les âges et lieux de naissance des membres de cette famille. Je connaissais l'existence d'un frère Louis-François qui a déclaré le décès de sa sœur. Lui même résidait alors à Château-Chinon, et exerçait  la profession de marchand de vins.

En parcourant les tables décennales de la ville, j'ai trouvé l'acte de décès de Jean-Baptiste, survenu le 22 mars 1858. A la lecture de l'acte on apprend qu'il était âgé de 76 ans, qu'il était le fils de Claude Simo(n)not et Lazarette Guyotat. Il demeurait alors rue de la paix. Au moment de son décès, son épouse est toujours vivante, car il n'est pas mentionné qu'il était veuf. Voilà une filiation établie, une naissance autour de 1781-1782, bien que le lieu ne soit pas précisé. D'ailleurs, après avoir inspecté une première fois les registres paroissiaux pour ces années là, je n'ai trouvé aucune trace du baptême de Jean-Baptiste. Mystère...

Quant à son épouse, Claudine Sans, après une première lecture des registres, aucune trace dans les archives de la ville. Une relecture va s'imposer ("vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage", merci Boileau !)
Je pense aller jeter un œil sur les rares "Sans" que j'ai trouvés dans les tables décennales. Allez, encore un dernier effort et je passe à la génération d'avant ! Demain est un autre jour...


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Claudine Charlotte dite Marie Meslier vers 1859
petite fille de Jean-Baptiste Simonnot et Claudine Sans
crédit photo :  Jourda











mardi 9 juillet 2013

Journal d'une généalogiste à la campagne


Jour 1
Remise à plat et reconstitution des trente-et-un premiers numéros Sosa de la branche maternelle de mes ancêtres paternels, le cujus étant ma grand-mère Anne-Marie. Je viens d'ailleurs de m'apercevoir qu'il me manque son acte de naissance : l'avantage d'être sur place est que la mairie se trouve à deux pas :  j'irai directement m'adresser à eux pour l'obtenir. J'ai une quantité de documents concernant ma grand-mère et sa famille immédiate : j'ai la photo de la maison où elle est née, une photo d'elle bébé avec sa mère, des documents administratifs, des lettres, des papiers des famille, mais il me manque le plus évident :  son acte de naissance. 

crédit photo: Jourda
crédit photo : Jourda

Comme quoi, je sens que ce travail ne va pas être inutile...Cependant sa date de naissance n'a jamais posé problème : je suis née la veille de ses 66 ans, au plein cœur de l'été.

A tous ces documents viennent s'ajouter les souvenirs personnels, l'ayant bien connue et beaucoup aimée. L'histoire d'Anne-Marie se confond avec celle du 20e siècle, puisqu'elle naquit le 1er août 1905. Cela vaudrait peut-être la peine de compiler tous ces papiers et de rédiger une monographie illustrée. Je le propose en tant que généalogiste- professionnelle, mais je n'ai jamais eu le temps de le faire à titre personnel.

Mais pour le moment, je travaille au recensement de ses ancêtres en ligne directe.
J'ai les trois actes de ses parents, ceux des ses grands-parents paternels et maternels, exception faite de l'acte de décès de sa grand-mère, Marie-Louise dite Elise Gauthé, qui est enterrée au cimetière de Lormes, mais qui est absente des registres d'état civil. Décidément une visite à la mairie s'impose pour en savoir davantage sur les occupants du caveau familial. A programmer cette semaine!

Concernant ses arrières-grands-parents, il ne me manque que quatre actes de décès ; et pour la cinquième génération, sur les 40 actes rattachés aux 16 personnes qui la composent, il me manque 12 actes.Avant de poursuivre plus avant mon inventaire, je vais d'abord tenter de boucher les trous, les numéros 32 à 63 de la génération suivante, bien que connus, devront attendre un peu pour être recensés.

Direction donc le site des archives de la Nièvre à la recherche des 16 actes manquants.







vendredi 5 juillet 2013

Quartiers d'été

Mémoire vive va prendre ses quartiers d'été et transforme le temps des vacances son blog en journal de recherches. Après le challenge du mois d'avril, je me suis aperçue que ma propre généalogie était un puzzle en attente que j'avais trop longtemps négligé. Pistes abandonnées, documents alors inaccessibles, notes prises sur une fiche bristol, ou sur un post-it, actes éparpillés, dates incomplètes bref, je vais travailler au regroupement familial... Voila le chantier de l'été et rien de mieux que de faire de la généalogie sur les terres de ses ancêtres, les fantômes des ces disparus viendront j'espère me guider et m'inspirer...


crédit : photopin

Journal de recherches donc, pour un compte rendu régulier des avancées, des stagnations, des interrogations mais aussi pour partager découvertes et déconvenues. Partant du principe que les cordonniers sont les plus mal chaussés, je n'ai jamais pris le temps d'appliquer à ma généalogie les mêmes méthodes de classement, d'organisation qui prévalent lors de mes recherches professionnelles. Par conséquent, je vais essayer de tenir compte de tous les conseils glanés ici ou là dans les différents blogs pour faire ma propre tambouille.

Je pars donc avec ma documentation, mes cahiers, et mon vieil ordinateur portable dans mes bagages pour de nouvelles aventures généalogiques ! Rendez-vous dès la semaine prochaine pour un premier billet.