Mémoire vive / Côté professionnel

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De la découverte de vos ancêtres à la transmission de vos histoires et souvenirs de famille

jeudi 19 juin 2014

Q comme Question

Question qui me taraude et revient régulièrement comme une épine généalogique : où est passée Thérèza ?

Thérèza Clémence Dardaud est née le 14 mars 1867 à Montreuil-sous-bois. Elle est la fille de Pierre dit Léon Dardaud et de Maris Clémence Destois. Ses parents se sont mariés le 19 mai 1866 à Passy.  Clémence est alors une jeune couturière de 20 ans. Elle est née à Sèvres le le 26 septembre 1845. Son père Philippe Destois est cordier, comme son époux. Sa mère, Joséphine Desnos ne semble pas avoir de profession reconnue. Marie Clémence est la première née de ce couple qui s'est marié à Paris en novembre 1844. Le couple accueillera ensuite, Victorine et Prosper.

Quant au marié, Pierre dit Léon, il  a quitté son limousin natal pour venir exercer sa profession en région parisienne. Son pére Martial était également cordier. Il a 8 ans de plus que sa son épouse.

Une fois marié, le couple s'installe à Montreuil-sous-bois, rue des deux communes, où Clémence va donner naissance en mars 1867 à une petite fille, prénommée Théreza. Mais, moins d'un mois après l'accouchement, le 10 avril 1867, Clémence décède.


Le 24 août de la même année,  Pierre dit Léon se remarie avec Euphémie Boivin, à la mairie du 15e arrondissement de Paris. La jeune femme est demoiselle de magasin. Le couple s'installe à Montreuil-sous-bois, où nait en décembre 1868, un petit garçon prénommé Gabriel, puis en 1870 un autre garçon prénommé Paul Henri.


Pierre dit Léon Dardaud, avec son fils Paul-Henri et son épouse Euphémie
crédit photo : Dardaud

Mais qu'est devenue la petite Théreza ? Est-elle la justification principale du remariage aussi rapide de son père ? Est-elle décédée quelques temps avant ou après sa mère ? A-t-elle été confiée à la famille de sa mère ? A-t-elle été élevée avec ses frères ? Voilà des questions auxquelles je n'ai aucune réponse. J'ai sollicité la mairie de Montreuil à la recherche d'un acte de décès, mais la réponse a été négative ; j'ai examiné les registres de décès de la commune d'Angerville où la famille Dardaud va s'installer par la suite, et rien, pas une trace. Les descendants de cette famille n'avaient jamais entendu parlé de cette enfant avant que les recherches généalogiques révèlent son existence et celle de sa mère. Elle semble s'être volatilisée. La réponse est peut-être toute simple et la difficulté réside dans l'accès aux documents. Mais j'ai le sentiment persistant que cette petite Thérèza n'a pas vécu très longtemps. J'espère avoir un jour la réponse à cette question.




mercredi 18 juin 2014

P comme père

C'est l'hymne des généalogistes ! On n'a pas fait mieux depuis. Déjà utilisé mais puisque c'est raccord avec mon thème, je ne bouderai pas mon plaisir. Interlude pour un billet express, bouffée de sourire et de légèreté dans une journée vraiment bien (trop?) remplie.



A écouter, ré-écouter sans modération ! 

Et pour ceux qui n'auraient pas eu le temps de tout noter : 

"Le papa du papa du papa de mon papa
Etait un petit pioupiou
La maman du papa du papa de mon papa,
Ell', ell' était nounou
Lui son nom, c'était Aimé Dépèch'
Et elle s'appelait Amélie Vite
Et attendez, attendez vous allez voir la suite...

Le papa du papa du papa de mon papa
S'affolait pour les mollets
D'la maman du papa du papa de mon papa,
Qui rêvait de convoler
Quand Aimé lutinait les jolis
Mollets moulés de la molle Amélie
Ell' frétillait, tortillait comm' l'anguille alanguie

Et de fil en aiguill' il est arrivé ce que vous pensez
Aimé a pris d'assaut les faveurs qu'Amélie voulait
lui refuser

Mais l'papa du papa du papa de mon papa
A dit : "J'suis pas un pourceau
J'voudrais pas qu'à cause d'un faux pas un' fill'
tombat
Dans l'opprob' du ruisseau
J'vas d'ce pas demander à son papa
La main de la belle Amélie Vite
Qui de ce fait va devenir Amélie Dépêche

Et leur fils, le papa du papa de mon papa
Qu'on nomma : Yvan Dépêche
Eut pour fils mon grand'papa Guilo qui était
un saint
C'était Saint Guilo Dépêch'
Qui en bégayant eut trois jumeaux :
Mon papa, mon tonton Dédé Dépêche
Et ma tata qui s'appell' Dépêch Al-Aline

Tante Aline épousa un Noyau et eut pour fille
Amédée Noyau Dépêch'
Amédée épousant un"bossac"pour devenir
bossac de Noyau Dépêch'
A un fils doté de trois prénoms
En souvenir de ses glorieux ancêtres

Yvan-Sévère-Aimé Bossac de Noyau Dépêche
(C'est mon cousin)
Yvan-Sévère-Aimé Bossac de Noyau Dépêche"

Généalogiquement exact ! 

mardi 17 juin 2014

O comme Oncle

Hier je vous parlais des neveux, aujourd'hui je vais vous parler de leur oncle, Léon Cosset.

Léon Cosset crédit:photo Dardaud
Léon Georges Cosset est né le 14 septembre 1878 au Chesnay, dans les Yvelines. Il est le fils d'Abel Auguste, et d'Alphonsine Huvet. Il est le troisième fils du couple. Sont nés avant lui :
- Paul Maurice Émile le 23 décembre1870 à Versailles mais qui décède quelques mois après sa naissance, le 12 octobre 1871.
- Lucien Maurice Émile, le 3 juillet 1877 toujours à Versailles.
Puis un dernier garçon viendra compléter cette fratrie : Maurice François Paul qui voit le jour le 28 février 1880, à Paris.

Leur père est artiste dramatique. Alors que ses enfants sont encore petits, il décède à Paris le 16 janvier 1887. Leur mère Alphonsine se remarie le 22 décembre 1894 à Paris 14e, avec Charles Louis Edmond Martinet.

Mais Abel a transmis à son fils Léon le goût du théâtre et des planches. Léon va devenir acteur. En 1905, il fait partie de la troupe du théâtre des Célestins à Lyon : on le retrouve ainsi mentionné dans cet article du Figaro, daté du 1er juillet 1905.

crédit : Gallica
Le 18 juin 1913, il épouse Blanche Sagnier, elle même actrice et qui officie sous le nom de scène de Claude Ritter.

Il arrive au couple de se retrouver sur scène, comme dans cette représentation de "Madame Sans-Gène" dont le Figaro daté du 18 mai 1921 relate la représentation.


crédit photo : Gallica
Léon ne semble pas avoir eu une immense carrière, mais il eut néanmoins de nombreux seconds rôles.

Léon Cosset
crédit photo Dardaud

Léon Cosset
crédit photo : Dardaud

Lorsque son frère et sa belle-sœur décèdent à un mois d'intervalle en 1915, il se retrouve, ainsi que son frère Maurice membre du conseil de famille. Les enfants sont dans un premier temps confiés à leur grand-père maternel Paulin Franquet. Ce qui est étonnant, c'est qu'après le décès de Léon survenu en 1924, ce soit son épouse qui récupère la tutelle de ses neveux par alliance, alors que leur oncle Maurice est toujours de ce monde et membre du conseil de famille.

Mais peut-être que Blanche a accepté cette responsabilité, sachant que l'aînée des enfants serait bientôt majeure et pourrait prendre alors la tutelle des ses frère et sœurs.
L'actrice a alors avancé comme argument une carrière prenante et un projet de tournée au Canada et en Amérique du sud. En l'état actuel de mes recherches, je ne sais pas si ce projet a pu voir le jour.
En revanche, il semblerait que Maurice, le dernier oncle,  soit décédé en 1926. La pauvre Alphonsine aura perdu ses trois fils en l'espace d'une dizaine d'années : à l'instar de leur père, ils n'auront pas dépassé les 45 ans.