Journal d'une généalogiste à la campagne
Quoi de mieux que par une après-midi caniculaire de rester au frais, devant son ordinateur, avec ses archives à attendre l'heure du bain en fin de journée? Restez au frais et faites de la généalogie pourrait être un slogan accompagnant les annonces où l'on vous incite à s'hydrater régulièrement...
Troisième semaine de remise à plat de mes recherches et premier pointage : la cinquième génération est quasiment bouclée, reste quelques interrogations, mais dans l'ensemble je les ai tous. La sixième est en cours : je les ai tous identifiés, et possède au moins un acte les concernant. De fait, la septième génération se dessine.
Sans surprise, rien d'exotique, une nouvelle commune apparaît au gré des mariage, mais nous restons dans la même région.
Sans surprise, rien d'exotique, une nouvelle commune apparaît au gré des mariage, mais nous restons dans la même région.
Je découvre néanmoins une lignée de chirurgiens-officiers de santé. Cela me donne envie d'en savoir d'avantage sur les modalités d'exercice de cette profession à l'époque, et sur la transmission de père en fils.
Je pense que cela fera l'objet d'un prochain billet pour le Blog...
Je pense que cela fera l'objet d'un prochain billet pour le Blog...
Je retrouve aussi mon directeur de la poste aux lettres qui m'avait inspiré ce billet il y a quelques mois.
Je m'interroge aussi sur la méthode employée pour recenser et reclasser tout ce beau monde : j'oscille entre la technique du mineur de fond qui dès qu'il trouve un filon ne le lâche plus et le suit jusqu'à épuisement, la technique "Tarzan", volant de branche en branche, ou encore la technique parfois un peu administrative, parfois fastidieuse mais peut-être plus rigoureuse du "numéro suivant" : chacun son tour et ainsi on n'oubliera personne...
En résumé, le travail avance, suit son rythme, parfois rapide, parfois plus long.
Je m'interroge cependant sur la limite de cet exercice à savoir suis-je une collectionneuse, qui affiche à son tableau de chasse un nouvel ancêtre fraîchement déterré des limbes du passé, ou bien suis-je une maniaque du toujours plus loin, à savoir jusqu'où je vais pouvoir aller ?
Le plaisir de la recherche est intact, mais plus j'avance, plus j'ai du mal à donner corps aux personnes que je retrouve. Une fois la découverte faite, il devient difficile pour moi de me les approprier, de leur donner une consistance. L'avantage de la généalogie de terrain est de pouvoir aller sur place pour me rendre compte des lieux où ils ont vécu, dans quel cadre ils ont évolué. Mais j'ai besoin de plus : j'ai toujours eu la chance, du moins dans les premières générations, d'avoir des supports visuels : photos, lettres, objets...mais là en plein 18e siècle, c'est un peu plus compliqué. Bien sur, il n'y a pas que l'état civil : les actes notariés, quand ils existent, permettent d'en savoir davantage, mais je reviendrai dessus plus tard.
Alors j'ai pensé qu'il ne serait pas inintéressant de les remettre dans leur époque, en accompagnant le travail de recherches généalogiques d'un travail historique. Prendre une génération dans son ensemble, et trouver des marqueurs temporels : régime politique, histoire régionale, données statistiques de l'époque. De replacer les ancêtres parmi leurs contemporains.
C'est un travail que je propose en tant que professionnelle lorsque je retrace la vie d'une personne à travers ses photos, j'aime bien l'idée de rattacher au contexte de l'époque : c'est ce qui fait une génération.
Je vais employer la semaine qui vient à mettre en scène mes ancêtres, les replacer dans leur décor, à leur époque. En croisant ainsi les données il en ressortira peut-être un point de vue différent, une autre lecture de ma généalogie. A suivre donc...
Je m'interroge cependant sur la limite de cet exercice à savoir suis-je une collectionneuse, qui affiche à son tableau de chasse un nouvel ancêtre fraîchement déterré des limbes du passé, ou bien suis-je une maniaque du toujours plus loin, à savoir jusqu'où je vais pouvoir aller ?
Le plaisir de la recherche est intact, mais plus j'avance, plus j'ai du mal à donner corps aux personnes que je retrouve. Une fois la découverte faite, il devient difficile pour moi de me les approprier, de leur donner une consistance. L'avantage de la généalogie de terrain est de pouvoir aller sur place pour me rendre compte des lieux où ils ont vécu, dans quel cadre ils ont évolué. Mais j'ai besoin de plus : j'ai toujours eu la chance, du moins dans les premières générations, d'avoir des supports visuels : photos, lettres, objets...mais là en plein 18e siècle, c'est un peu plus compliqué. Bien sur, il n'y a pas que l'état civil : les actes notariés, quand ils existent, permettent d'en savoir davantage, mais je reviendrai dessus plus tard.
crédit photo : www.photopin.com |
C'est un travail que je propose en tant que professionnelle lorsque je retrace la vie d'une personne à travers ses photos, j'aime bien l'idée de rattacher au contexte de l'époque : c'est ce qui fait une génération.
Je vais employer la semaine qui vient à mettre en scène mes ancêtres, les replacer dans leur décor, à leur époque. En croisant ainsi les données il en ressortira peut-être un point de vue différent, une autre lecture de ma généalogie. A suivre donc...