Mémoire vive / Côté professionnel

Mémoire vive / Côté professionnel
De la découverte de vos ancêtres à la transmission de vos histoires et souvenirs de famille

lundi 12 octobre 2015

La généalogie et le temps

Suite à mon dernier billet et mon envie de remettre en avant mes anciennes publications, voici une réflexion sur le rapport entre le temps et la généalogie. A la relecture, je le trouve toujours pertinent et pafaitement révélateur de l'état d'esprit du moment.
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Eloignée de mon blog par une activité professionnelle  particulièrement chronophage mais passionnante, j'ai pris conscience que le temps est LA question centrale de la généalogie et que tout notre travail s'articule autour.
J'ai voulu alors mener plus avant cette réflexion sur cette révélation qui s'imposait à moi.

On peut opérer une véritable distinction entre le temps qui passe (souvent trop vite) et le temps passé. Ce temps historique que l'on remonte est immuable, il bouge peu à l'inverse du temps qui est nécessaire pour l'explorer. Et c'est la à mon sens tout le paradoxe du chercheur d'ancêtres : la matière que l'on travaille est vivante, elle n'est pas figée, et chaque jour qui passe sédimente les informations et les données de la veille.

Me voilà à considérer mon travail de généalogiste non seulement comme pilote d'une machine à remonter le temps, mais également comme mineur munie d'une pioche qui va s'attaquer à extraire de la montagne temps, toutes les infos qui s'y trouvent. La métaphore est aisée mais illustre une réalité qui soumet parfois à rude épreuve notre patience et notre persévérance.

The time machine

J'envisage le temps passé comme une montagne d'un seul bloc, mais parcouru par des galeries que l'on emprunte, dans lesquelles le rythme de progression varie : rapide si on a la chance de tomber sur un filon, sur une veine. Ainsi ces ancêtres qui sur deux siècles n'ont jamais quitté leur village où les registres ont été conservés dans de bonnes conditions, numérisés avec soin et rendus librement consultables au moyen d'un logiciel performant qui en permet une lecture aisée et une copie facilitée. Vision idyllique des recherches, cas exceptionnels, car généralement la réalité est tout autre.

Il y a les galeries dans lesquelles on progresse lentement, pelletée après pelletée, mais parfois, la roche est dure et ne s'ouvre pas malgré les coups de pioche. On butte sur des questions sans réponse notamment lorsqu'on rencontre des enfants abandonnés, confiés aux soins de l'assistance publique. Si on est dans une période relativement récente, on peut trouver les dossiers d'abandon, les lettres éventuelles, les familles. Parfois la galerie s'est effondrée et il ne reste rien des travaux accomplis : registres détruits par le feu, rongé par les souris ou par l'humidité. Reste alors une énorme frustration.

Et puis il y a les sondes que l'on effectue là ou là, et dont on attend un résultat, une réponse.
C'est alors le temps de l'attente qui commence, et même si on en profite pour explorer des galeries annexes, moins importantes, moins significatives, on reste en suspend, la pioche à la main à attendre. Ce temps là ne nous appartient plus, nous sommes tributaires, d'une réponse, d'un courrier. Même une réponse négative est une réponse. On est en attente. Et ce n'est pas une position confortable.

Harold Lloyd

Et puis il y a encore un autre aspect du temps en généalogie, c'est le temps de la vie, les étapes invariables, plus au moins espacées que l'on retrouve au gré des registres et des archives. Ce sont des véritables  marqueurs temporels : les actes de naissance et de baptêmes, les actes et les contrats de mariage, les divorces, les décès et sépultures, les déclarations de succession, auxquels viennent s'ajouter les papiers de famille. Ces cycles qui marquent une vie et que l'on retrouve génération après génération, nous renvoient tel un miroir les étapes de notre propre vie.




©Anne Jourda-Dardaud

mercredi 30 septembre 2015

Crise existentielle d'une blogueuse en panne d'inspiration

Le généathème du mois de septembre tombe à pic. Voila bientôt cinq ans que le Blog de Mémoire vive existe et la question de sa pertinence, du moins dans sa forme actuelle se pose à moi depuis de nombreuses semaines. Je n'ai d'ailleurs rien publié depuis le mois de mai dernier. Il m'est arrivé par le passé d'avoir des passages à vide, mais là c'est une traversée du désert.

J'aimerais bien trouver une nouvelle formule, un nouveau format, une autre façon d'aborder la généalogie. Je m'interroge également sur le contenu.

Quand je relis les raisons pour lesquelles j'ai créé ce blog, (que vous pouvez lire dans ce premier billet daté de décembre 2010), je me dis qu'elles sont toujours valables. La généalogie est une matière qui se prête au partage tant des méthodes que des anecdotes de recherches, que des histoires elles-mêmes. J'avais envie d'ancrer la généalogie dans le monde d'aujourd'hui, ne pas tomber dans la nostalgie facile, d'essayer d'aborder cette matière de manière vivante, enthousiaste et surtout de la relier à d'autres matières : l'histoire bien entendu, mais aussi la photo, la littérature, la sociologie, la psychologie.

Mais j'avoue que depuis quelques temps je suis un peu perdue ; je ne sais plus trop bien quoi penser ni écrire. Ma généalogie est en berne depuis des mois, si bien que je ne reconnais plus mes ancêtres. J'avoue également avoir frôlé l'overdose de lecture de blogs et de billets, sans parler de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale. Loin de moi l'idée de remettre en cause les blogs généalogiques existants : la démarche est sincère et les billets dans leur ensemble sont intéressants. De plus je crois profondément à la notion de partage des histoires et des difficultés rencontrées : la généalogie est un travail solitaire et publier sur un blog permet de sortir de cet isolement.

Maintenant, j'ai l'impression d'être arrivée au bout de mes publications et à chaque brouillon de billet résonne en moi le "à quoi bon" de démotivation. J'imagine que je suis arrivée au bout de ce format et qu'il faut que j'en invente un autre. Peut-être plus court, plus concis, plus interactif, je ne sais pas encore. J'aime ce qui fait écho,ce qui éveille en nous une petite musique. C'est cela que j'aimerais mettre en avant. Je dis souvent à mes clients que l'important n'est pas forcément de remonter le plus loin possible (excepté pour les personnes qui le veulent dès le départ) mais d'essayer d'avoir des résultats qui nous parlent, qui font que nous puissions nous identifier à tel ou tel ancêtre, ou du moins qui provoquent en nous un intérêt, quel qu'il soit.

Voilà trois années que je travaille pour un couple de personnes qui a sollicité mes services pour dans un premier temps établir leur arbre généalogique. Une fois arrivé à la Révolution française, ils ont estimé qu'ils en savaient assez. En revanche, ils ont continué à me faire travailler sur leurs cousins : d'un seul coup leur curiosité se portait sur tel ou tel cousin de leur connaissance et/ou de leur génération et ils se posaient alors la question de savoir quel était leur ancêtre commun. Et c'est ainsi que leur arbre s'est étoffé.

L'idée n'est pas de publier à tout prix; l'idée est de susciter l'intérêt, la curiosité, l'appétence.

Par conséquent, je pense que jusqu'à ce que ma "nouvelle formule" soit prête, je vais piocher dans la centaine de billets déjà écrits et remettre en avant ceux qui sont passés, injustement à mon sens, inaperçus.

A suivre donc...



vendredi 29 mai 2015

Le métier de généalogiste expliqué aux enfants

Au début du mois de mai j'ai accepté l'invitation de l'association des parents d'élèves qui organise chaque année le forum des métiers pour les classes de CM1-CM2 dans l'école de ma fille. Une heure vingt pour présenter le métier de généalogiste familial à un public de 30 enfants (oui les classes sont nombreuses dans cette école...) en présence de leur professeur.Vrai challenge en ce qui me concerne, je ne suis pas à l'aise en présence d'un auditoire, je n'ai pas la parole facile ; l'écrit est mon mode privilégié de communication ; déjà à la période de la fac, les exposés me mettaient à la torture.

Mais bon, j'ai grandi (ou au moins vieilli) et je maîtrise mieux mon sujet du jour que les sujets d'exposés imposés de l'époque. De plus, c'est toujours un privilège de pouvoir faire partager ce que l'on aime.

L'intervention devait se dérouler en deux temps : la présentation du métier et l'animation d'un atelier mettant les enfants en situation. Forte de ces instructions communes à tous les participants, je me suis mise au travail. J'ai d'abord rédigé toute une série de questions afin de créer une interaction avec les enfants et je leur ai proposé ensuite de construire un arbre généalogique à partir d'actes soigneusement choisis par mes soins, puisque le généalogiste professionnel travaille sur d'autres généalogies que la sienne.

C'est le premier temps de l'intervention qui sera l'objet de ce billet.

Les questions de départ  :
- savez vous ce qu'est un généalogiste ?
- avez-vous entendu parler de la généalogie ?

Quelques-uns maîtrisaient bien le sujet ; d'autres avaient déjà commencé leur sieste en ce début d'après-midi. Il faut dire que commencer ma présentation après l'heure de cantine, dans une salle de classe au rideaux tirés pour permettre une utilisation maximale du rétroprojecteur n'est pas l'atmosphère la plus stimulante pour des enfants...

Parmi les enfants "actifs", certains m'ont parlé d'une émission télé pour retrouver les personnes disparues, d'autres m'ont parlé des rois de France, d'autres d'adoption, d'enfants abandonnés...

Histoire de mettre tout le monde d'accord et de savoir de quoi nous allions parler, j'ai donné une définition de la généalogie comme matière qui a pour objet la recherche de l'origine des familles et l'étude de sa composition. Je leur ai demandé quels étaient les mots qui leur semblaient importants dans cette définition  : "famille" est arrivé en premier ; "recherche" en second. Je pense qu'ils ont parfaitement compris.


J'ai donc expliqué que le métier de généalogiste consistait à faire des recherches. J'avais pris le parti d'axer mon discours sur cette idée en employant volontairement un vocabulaire propre aux histoires policières : enquête, indices, pistes, déduction, investigation. J'ai essayé pour les plus férus de science-fiction de parler de machine à remonter le temps ; l'accueil a été plutôt bon. Les enfants ont été accrochés par cette approche.




J'ai ensuite parlé de l'arbre généalogique en montrant des exemples : là encore adhésion complète. L'arbre synthétise et illustre à lui seul la matière.

Ensuite, j'ai essayé de recenser avec eux quelles informations on allait rechercher : la première réponse qui m'a été donnée m'a fait sourire : la date de la mort... Nombre d'enfants (dont je faisais partie) commencent toujours les histoires par la fin... D'autres réponses ont fusé : les adresses, les métiers, les numéros de téléphone... Alors on a remis toutes ces réponses dans l'ordre : nom, prénom, date et lieu de naissance, nom des parents, lieu de résidence profession, union ou non, enfants, frères et soeurs, décès le cas échéant.

Je leur ai expliqué qu'en croisant ces données, nous allions voir se dessiner petit à petit les contours d'une personne et en savoir plus sur ses conditions de vie, son entourage etc. J'ai associé l'image à un pop-up, et là encore, j'ai vu que beaucoup d'entre eux avaient saisi l'idée. D'autres continuaient leur sieste réparatrice...

Après, je leur ai demandé comment ils s'y prendraient pour faire ces recherches, à qui ils iraient demander. A nos parents ? Leur premier réflexe m'a semblé excellent : il n'y a rien de tel pour commencer que d'interroger ses proches sur l'état de leurs connaissances en matière d'ancêtres. Je leur ai dit que c'était la première chose que je demandais aux personnes qui venaient solliciter mes services : ce qu'ils savaient et s'ils avaient à leur disposition des papiers de famille. On a passé en revue quels pouvaient bien être ces papiers : certains m'ont parlé de livret scolaire, d'autres d'ordonnances du médecin... Certains encore, peut-être plus habitués à faire des démarches administratives avec leurs parents m'ont tout de suite parlé du livret de famille.



On a donc convenu que tout papier contenant un indice biographique était important car cela allait nous amener à l'état civil. Nouvel échange alors sur ce qu'est l'état civil, son rôle, à savoir consigner sur des registres les évènements importants de la vie sociale d'une personne ;  je leur ai demandé lesquels ? encore une fois la première réponse a été la mort... oui, certes, mais avant ça ? La naissance ! et je crois que j'en ai étonné plus d'un en leur disant qu'ils avaient tous un acte de naissance.

J'ai terminé cette partie en parlant des autres sources d'information  : les recensements, les archives militaires, les cadastres, etc.

Les enfants ont fait preuve de beaucoup d'attention et sont intervenus bien volontiers. J'ai conclu cette première partie par l'aspect plus éloigné de la généalogie mais plus ancré dans le réel : comment devient-on généalogiste ?

Je leur ai surtout fait part de ma propre expérience, des joies mais aussi des difficultés propres à ce type d'activité indépendante et commerciale. Je leur ai parlé de mon site, du blog et des réseaux sociaux. Je ne sais pas trop ce qu'ils ont retenu de cette partie, mais ce n'est pas bien grave, car ce n'était pas la plus intéressante pour des enfants de cet âge.










dimanche 10 mai 2015

D'une expo à l'autre

Alors que vient de s'ouvrir à Milan l'exposition universelle de 2015, je vous re- propose une balade en photos dans celle de Paris de 1937. Ces clichés ont été pris par les arrière-grands parents de mes enfants, qui étaient parisiens et venaient comme tant d'autres visiter cet extraordinaire rendez-vous que le monde se donnait à Paris, juste deux ans avant que n'éclate le second conflit mondial. Bonne visite !

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Sept clichés, sept trésors découverts dans un album de photos de famille, témoignages visuels du rendez-vous de Paris avec le monde. Point de vue de simples visiteurs, munis de leur appareil photos et qui vont immortaliser ce moment . Soixante-quinze années plus tard, ces clichés nous parviennent.

L'exposition internationale s'est tenue à Paris de mai à novembre 1937.
Elle s'étendait sur plus de 100 hectares, où 52 pays étaient représentés à travers différents pavillons. Plus de 30 millions de visiteurs parmi lesquels nos photographes.



©Dardaud



©Dardaud


Où l'on voit le pavillon soviétique et le pavillon de l'Allemagne nazie se faire face.

©Dardaud


Le palais du Trocadéro a été détruit, le palais de Chaillot le remplace.

©Dardaud


Les pavillons des provinces.

©Dardaud



©Dardaud



©Dardaud

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Pour d'autres photos : 


samedi 28 mars 2015

Élections cantonales de 1913

En cette veille de second tour des élections départementales de 2015, voici une affiche d'appel au vote pour les élections cantonales de 1913. Mon arrière-grand-père était candidat .
Nous sommes sous la troisième République et pour mémoire les femmes ne votent toujours pas...
Un an plus tard, la guerre éclatait.


mercredi 25 février 2015

Sherlock encore et toujours !

J'avais envie après avoir lu cette brève sur le site de L'obs qui annonce qu'un écossais de 80 ans aurait trouvé dans son grenier une nouvelle inédite de Sherlock Holmes, de remettre en avant ce billet publié en janvier 2012 sur la généalogie du célèbre détective.

Je voulais aussi mentionner l'excellent travail biographique réalisé par André-François Ruaud et Xavier Méjean dans cet ouvrage "Sherlock Holmes, une vie" paru en 2011 aux "Moutons électriques". L'idée de traiter un personnage de roman comme personne réelle est tout simplement brillante. En tant que biographe familiale, je ne peux qu'être admirative du travail de recherches, de documentation, poussé et étendu non seulement à l'oeuvre initiale mais également à tous les récits apocryphes, sur tous les supports.
C'est intelligent, extrêmement complet, un peu désordonné parfois, mais vraiment passionnant pour les amateurs du personnage et des biographies.


Sherlock Holmes, une vie
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Je suis une fan de Sherlock Holmes, je l'avoue. C'est l'un des personnages de la littérature anglaise qui m'a longtemps fascinée et continue encore, tant par ses prodigieux dons de déduction que par sa complexité intérieure. De plus, le Londres victorien, où se côtoient grandeur et misère comme théâtre de ses aventures, est en adéquation parfaite avec le paysage mental du grand détective.



Alors que va sortir le 25 janvier prochain le deuxième film de Guy Ritchie, très librement adapté des oeuvres de Conan Doyle, j'ai eu envie de revenir aux origines et me suis replongée durant les fêtes dans l'oeuvre de Sir Arthur. Mais pas seulement. La vie de Sherlock Holmes est complexe et faite de grandes zones d'ombres. Son fidèle biographe et ami, le Docteur Watson, n'a pu tout relater. Différents auteurs se sont alors engouffrés dans ces béances et se sont appropriés le personnage, lui faisant vivre de nouvelles aventures, s'autorisant des hypothèses et des points de vues pour certains très audacieux.

L'un de ces romans apocryphes s'intéresse à la famille de Sherlock Holmes, et plus particulièrement à ses ancêtres. Jusque là, dans les nouvelles de Conan Doyle, on savait que Holmes avait un frère aîné Mycroft (qui apparaît dans deux enquêtes). On savait également qu'il est le descendant par sa grand-mère, du peintre français Vernet. (L'aventure du traducteur grec). Dans son roman, "La grand'mère de Sherlock Holmes", Jean-Jacques Sirkis, va donner sa version des faits et raconter comment le célèbre détective a découvert ses ancêtres français.



Joseph Vernet par Elisabeth Louise Vigée Lebrun
Musée du Louvre




















L'entrée du port de Marseille - 1754
Musée du Louvre

Le roman décrit un Sherlock Holmes ignorant ses origines familiales ; second de la fratrie, sa mère décède en le mettant au monde ; le père disparaît à son tour quelques années après, sans n'avoir jamais rien révélé de son histoire familiale. Selon son frère Mycroft : "(...) si Sherlock se plaît à mettre à jour les secrets d'autrui, c'est parce qu'une chape de plomb est posée sur l'histoire des nôtres.".

Secret de famille ? Le père laisse néanmoins à l'avoué en charge des affaires des deux frères, un médaillon avec le portrait de la grand-mère, sans aucune indication de date et de lieu, juste avec les initiales du miniaturiste. Ce sera le point de départ de l'une des affaires les plus difficiles qu'il ait eu à mener.

Véritable enquête généalogique, le livre est passionnant et offre une vision des recherches généalogiques des plus réjouissante.  Mais au delà de l'histoire, il présente surtout un personnage qui est habité d'une demande, d'une quête personnelle, qu'il avait jusque là enfouie et qui à l'occasion du 35ème anniversaire de la disparition de sa mère, devient une urgence.

La quête de ses origines peut apparaître chez certaines personnes à un moment précis de leur vie, à l'occasion d'un évènement particulier, un anniversaire, une célébration. Elle correspond généralement à un questionnement plus profond, plus personnel. C'est alors une véritable enquête que l'on mène, ayant parfois peu d'éléments au départ. On traque les indices comme autant de clés potentielles qui ouvriront les portes de la connaissance et de la vérité. On remonte chaque piste, on émet des hypothèses, on fait des déductions. On se heurte à des refus, on tente de les contourner. Il arrive que l'on se décourage, mais on abandonne rarement. On apprend la patience et la persévérance. Chaque découverte est une victoire, apportant un nouvel élément qui comme un morceau de puzzle prend place dans une fresque historique.

Armés de nos loupes, les généalogistes que nous sommes, avons en commun avec Sherlock Holmes la quête de la vérité mais également le goût de la légende.
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Bibliographie non exhaustive 

Toute l'oeuvre de Conan Doyle, écrivain également complexe et qui devient un personnage de fiction, notamment dans le terrifiant "La liste des sept" de Mark Frost et dans le non moins inquiétant "Nevermore" de William Hjortsberg.




Romans apocryphes 
Jean-Jacques Sirkis est le premier à établir la généalogie de la famille Holmes. Dans son ouvrage, les histoires se déroulent dans un ordre chronologique et met le détective en présence de Jack l'Eventreur, de Sarah Bernhard, avant de s'interroger sur ses origines.


Dans "La solution à 7%", Holmes va faire la connaissance de Sigmund Freud.Quant à Michael Dibdin, il propose dans l'ultime défi de Sherlock Holmes, une version tout à fait inédite et terrifiante du cas de Jack L'Eventreur.



Spécialiste du détective anglais, Alexis Lecaye poursuit par deux fois ses aventures en le présentant à deux illustres personnes dans " Einstein et Sherlock Holmes" et dans "Marx et Sherlock Holmes"


Ces deux auteurs présentent la particularité de faire voyager Holmes, loin de ses terres européennes, en lui faisant découvrir l'Inde dans "Le mandala de Sherlock Holmes" et le Brésil, en compagnie de Sarah Bernhard dans "Elémentaire ma chère Sarah  (le titre français n'est pas des plus heureux, à mon sens...)




Enfin, mais non pas le moindre, René Réouven offre dans son recueil "Les passe-temps de Sherlock Holmes" de nouvelles aventures à son détective préféré.

Guide
Le très complet (peut être réédité) "Enquête sur Sherlock Holmes" de Bernard Oudin ; mine d'or pour les amateurs.


Site Internet 

Société Sherlock Holmes de France
http://www.sshf.com/

Filmographie

Il existe une filmographie importante, certains films étant des adaptations fidèles des nouvelles de Conan Doyle, d'autres des adaptations beaucoup plus libres, et d'autres encore des scénarii originaux. C'est le cas pour l'un de mes préférés : "La vie privée de Sherlock Holmes" de Billy Wilder avec les très beaux décors d'Alexandre Trauner.





lundi 5 janvier 2015

Une nouvelle année

Nouvelle année , période de vœux et de bonnes résolutions ; l'impression que l'on peut remettre les compteurs à zéro, que ce premier mois de l'année est celui de tous les possibles.

Mais c'est aussi le moment où l'on fait le bilan de l'année passée, on archive, on classe et on se prépare pour les douze mois qui arrivent. Je constate qu'en 2014 j'ai passé plus de temps sur d'autres généalogies que la mienne et c'est une bonne nouvelle : cela confirme mon choix, il y a bientôt 5 ans de faire de la généalogie mon activité professionnelle.

www.memoirevive-genealogie.fr
Grâce aux personnes qui m'ont fait confiance, j'ai découvert de nouveaux territoires, notamment celui de l'ile de la Réunion, avec son histoire contrastée et complexe, où les origines se mêlent au cours du temps. Les recherches ont été prenantes, passionnantes et souvent difficiles. L'envie maintenant est grande d'aller sur place et de confronter ma connaissance virtuelle de l'ile à la réalité.



J'ai de nouveau plongé dans l'histoire de l'Algérie française et de ses familles d'origine espagnole, arrivant des Baléares ou de Gibraltar.

D'autres recherches m'ont menée en Charente, dans le Puy-de-Dôme, en Seine-et-Marne, en Savoie. J'attends avec impatience la mise en ligne des registres d'état civil de Haute-Vienne afin de suivre les pistes soulevées.

D'autres encore m'ont fait découvrir les chemins de l'exil, en me plongeant dans l'histoire de la Hongrie, de la Tchécoslovaquie : j'ai appris qu'on pouvait naitre sous une nationalité, se marier sous une autre, donner vie sous une troisième et décéder sous une quatrième sans jamais avoir quitté son village natal...

J'ai parcouru les fichiers de l'espoir en cherchant dans les registres d'Ellis Island ; j'ai parcouru ceux du désespoir et de la tragédie en consultant ceux de Yad Vashem.

http://teacher.scholastic.com/activities/immigration/tour/

J'ai également eu la chance de retracer une vie en photos, en puisant dans les albums de famille les clichés les plus marquants : du mariage des parents à celui des deux fils : quarante années séparent le premier et le dernier cliché.

J'ai numérisé des centaines de photos pour les sauvegarder et les rendre accessibles au plus grand nombre d'une même famille.

www.memoirevive-genealogie.fr


En cette année de commémoration, j'ai sillonné les champs de bataille de la Grande guerre, à la recherche d'un ancêtre soldat , très souvent mort pour la France, tué à l'ennemi.

J'ai accompagné la découverte de l'histoire familiale au travers des actes d'état civil mais aussi à travers les réseaux sociaux, qui ont permis une prise de contact directe entre les descendants des personnes concernées et des échanges qui permettent aux liens de se tisser.



A chaque fois, pour chaque personne, un peu de leur histoire devient la mienne, pour un moment plus ou moins long.

Le blog a connu des fortunes diverses : moins d'articles publiés que l'année précédente, mais davantage de pages consultées... Le challenge AZ a épuisé tous les sujets que je pouvais avoir en réserve et comme mes recherches personnelles n'ont pas vraiment évoluées... J'espère pouvoir y remédier cette année, peut-être trouver une nouvelle formule, quelque chose de plus régulier, je ne sais pas encore.

Je ne sais pas plus ce que 2015 me réserve et c'est ce qui en fait son charme !  Plein de carnets vierge à remplir de notes de recherches, plein de vies à découvrir ou à redécouvrir . J'aime bien les débuts d'année...

Bonne année à tous ! Meilleurs voeux de recherches et de découvertes, de partage et de transmission, pour une généalogie vivante, passionnée et passionnante !