Le généathème du mois de septembre tombe à pic. Voila bientôt cinq ans que le Blog de Mémoire vive existe et la question de sa pertinence, du moins dans sa forme actuelle se pose à moi depuis de nombreuses semaines. Je n'ai d'ailleurs rien publié depuis le mois de mai dernier. Il m'est arrivé par le passé d'avoir des passages à vide, mais là c'est une traversée du désert.
J'aimerais bien trouver une nouvelle formule, un nouveau format, une autre façon d'aborder la généalogie. Je m'interroge également sur le contenu.
Quand je relis les raisons pour lesquelles j'ai créé ce blog, (que vous pouvez lire dans ce premier billet daté de décembre 2010), je me dis qu'elles sont toujours valables. La généalogie est une matière qui se prête au partage tant des méthodes que des anecdotes de recherches, que des histoires elles-mêmes. J'avais envie d'ancrer la généalogie dans le monde d'aujourd'hui, ne pas tomber dans la nostalgie facile, d'essayer d'aborder cette matière de manière vivante, enthousiaste et surtout de la relier à d'autres matières : l'histoire bien entendu, mais aussi la photo, la littérature, la sociologie, la psychologie.
Mais j'avoue que depuis quelques temps je suis un peu perdue ; je ne sais plus trop bien quoi penser ni écrire. Ma généalogie est en berne depuis des mois, si bien que je ne reconnais plus mes ancêtres. J'avoue également avoir frôlé l'overdose de lecture de blogs et de billets, sans parler de la commémoration du centenaire de la première guerre mondiale. Loin de moi l'idée de remettre en cause les blogs généalogiques existants : la démarche est sincère et les billets dans leur ensemble sont intéressants. De plus je crois profondément à la notion de partage des histoires et des difficultés rencontrées : la généalogie est un travail solitaire et publier sur un blog permet de sortir de cet isolement.
Maintenant, j'ai l'impression d'être arrivée au bout de mes publications et à chaque brouillon de billet résonne en moi le "à quoi bon" de démotivation. J'imagine que je suis arrivée au bout de ce format et qu'il faut que j'en invente un autre. Peut-être plus court, plus concis, plus interactif, je ne sais pas encore. J'aime ce qui fait écho,ce qui éveille en nous une petite musique. C'est cela que j'aimerais mettre en avant. Je dis souvent à mes clients que l'important n'est pas forcément de remonter le plus loin possible (excepté pour les personnes qui le veulent dès le départ) mais d'essayer d'avoir des résultats qui nous parlent, qui font que nous puissions nous identifier à tel ou tel ancêtre, ou du moins qui provoquent en nous un intérêt, quel qu'il soit.
Voilà trois années que je travaille pour un couple de personnes qui a sollicité mes services pour dans un premier temps établir leur arbre généalogique. Une fois arrivé à la Révolution française, ils ont estimé qu'ils en savaient assez. En revanche, ils ont continué à me faire travailler sur leurs cousins : d'un seul coup leur curiosité se portait sur tel ou tel cousin de leur connaissance et/ou de leur génération et ils se posaient alors la question de savoir quel était leur ancêtre commun. Et c'est ainsi que leur arbre s'est étoffé.
L'idée n'est pas de publier à tout prix; l'idée est de susciter l'intérêt, la curiosité, l'appétence.
Par conséquent, je pense que jusqu'à ce que ma "nouvelle formule" soit prête, je vais piocher dans la centaine de billets déjà écrits et remettre en avant ceux qui sont passés, injustement à mon sens, inaperçus.
A suivre donc...