Ancêtres, aucun mot n'est plus approprié pour ce premier jour, car c'est parmi cette nombreuse population variée que je vais aller chercher des histoires, des portraits en choisissant comme entrée le lien de parenté qui nous définit au sein d'une famille : un frère peut être un père un cousin, un oncle, un parrain etc.
Ainsi, en empruntant une dénomination familiale on choisit aussi le point de vue, on déplace le centre de gravité de l'arbre et cela nous permet d'aller voir sous certaines branches... C'est comme sur une photo de famille, après les très proches, on s'intéresse à ceux qui sont également présents sur le cliché, un peu en retrait, certes, mais bien présents. On revisite ainsi sa propre généalogie (et celle de ses enfants) en mettant en lumière tel ou tel membre de la famille, contemporain de notre ancêtre direct, objet de son affection, de sa détestation ou bien même de son indifférence ! C'est un témoin privilégié de l'histoire familiale, lié par un degré de parenté qui varie en fonction des personnes. Parler ce cette personne, c'est aussi parler de notre ancêtre direct, de le replacer dans son environnement familial, de lui retisser des liens familiaux.
Ce qui est intéressant avec cette approche c'est de voir l'évolution au cours de la vie : on naît enfant, on peut naître frère ou sœur, on peut le devenir ; les rôles évoluent en même temps qu'évolue la famille et à travers elle, les histoires personnelles, parfois rattrapées par l'Histoire avec un grand "H". En revanche, certains individus restent figés dans un lien de parenté, ceux qui ont été fauchés dans leur prime jeunesse ou encore dans les tous premiers jours de leur existence. Ils ont néanmoins laissé une trace, une empreinte dans l'arbre.
C'est donc parti pour un mois d'exploration à travers le prisme de la famille et des liens familiaux. Peut-être arriverai-je à découvrir de nouveaux aspects et des pans ignorés de ces arbres aux branches déjà bien fournies.