C'est le cas du petit Alexis, qui a été confié à l'hospice d'Issoire le 7 septembre 1836.
Il est âgé d'une semaine et c'est le directeur de l'hospice qui vient faire la déclaration. Les seules informations dont on dispose concernent les habits du bébé, son trousseau.
On peut lire (difficilement) une coiffe en indienne noire à petits
careaux (il s’agit d’un bonnet en toile de coton à motif) ; deux bourasses en étoffe bleu (il s’agit
soit d’un lange, d’une couverture d’enfant, ou encore d’un maillot) ; un drapeau (un drap), une chemise ; un morceau de pièce en guingan à petits careaux (un morceau de
tissu en coton assez fin).
A défaut de filiation, ces quelques éléments apparaissent comme autant d'informations sur ses origines : cet enfant n'est simplement enveloppé d'un lange, il est vêtu et il semble qu'on en a pris soin.
Plus tard, grâce aux recensements, on retrouvera cet enfant placé dans une famille de la région. Il est mentioné comme "le fils naturel" de la "soeur du chef de famille".
Il ne porte que son prénom et le nom qu'il lui a été donné dans l'acte de naissance, Virgile, sonne davantage comme un deuxième prénom.
S'il est bien l'enfant naturel de cette femme, il n'y a aucun acte "officiel" qui l'atteste. Peut-être l'a-t-elle abandonné dans un moment de désespoir, puis s'est ravisée et est ensuite revenue de chercher ?
Et s'il ne l'est pas, cette femme l'a choisi comme fils, et le fait passer comme tel auprès de l'autorité en charge du recensement; Pour le moment, je n'en sais pas plus.
Mais dans tous les cas, cela indique que l'enfant a été parfaitement accepté et intégré par sa famille d'accueil, si bien, qu'adulte, on le retrouve comme gendre du "chef de famille". Il a épousé la jeune fille avec qui il a grandi -peut-être sa cousine - et fonde quelques temps après sa propre famille.
Une histoire qui finit bien, ce n'est pas toujours le cas des enfants abandonnés.
RépondreSupprimerAbsolument et c'est pour cela qu'il m'a semblé intéressant de le rapporter.
RépondreSupprimerJe suis justement sur la piste d'une petite fille délaissée aux hospices de Lyon sous la Révolution. J'en suis encore à fouiner, mais j'espère que son histoire finira aussi bien.
RépondreSupprimerElle est particulièrement étonnante cette adoption par une femme qui pourrait être sa mère. Le mariage est une seconde adoption qui l'intègre officiellement dans la famille. Quelle reconnaissance !
RépondreSupprimeroui, je trouve cela très réconfortant de savoir que cet enfant a été aimé et qu'il a pu trouver sa place au sein de cette famille accueillante.
RépondreSupprimerUne histoire qui finit bien.
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