C'est le métier que j'ai le plus fréquemment rencontré dans mes recherches, personnelles ou professionnelles et qui correspond à une époque et une réalité sociale.
Il s'agit d'un ouvrier agricole pauvre, qui loue sa force de travail à la journée et qui travaille sur une unité de terre appelée Journal, c'est à dire équivalente à une
journée de travail soit d'un homme seul, soit d'un homme et d'un animal
("journal de boeuf") soit d'un couple. En règle général un journal
équivaut à un demi-hectare. Cela peut varier en fonction de la région et
aussi de l'arpent de terre à travailler, le relief étant un facteur
déterminant.
Ferdinand Georg Waldmüller - Le journalier et son fils - 1823 |
Dans le même registre, on trouve des brassiers, des manœuvriers. Dans tous les cas, il s'agit de travailleurs précaires qui ne possèdent aucun outil de travail, hormis leurs bras. On peut également les qualifier de saisonniers.
Le journalier se distingue du laboureur qui lui possède son matériel et/ou ses animaux, propose son travail, mais n'est pas propriétaire de sa terre. Le journalier peut travailler pour lui. Parmi les laboureurs, on trouve les bordiers qui ne possèdent ni instrument, ni animal, ni terre. Ils louent ce qu'on appelle une "borderie", qui est une petite exploitation sur laquelle ils vivent et travaillent, en échange d'une rente annuelle versée au propriétaire de la terre.
On peut également retrouver des journaliers, manœuvriers en ville. Mais leurs conditions de vie, s'ils ne parviennent pas à se faire embaucher régulièrement sont plus difficiles qu'à la campagne, ou dans les villages.
Ils survivent dans les faubourgs, et certains versent dans la mendicité, d'autres dans la délinquance.
Pour aller plus loin livre de Marie-Odile Mergnac "Les métiers de nos ancêtres"
J'avoue mon ignorance : je ne savais par ce qu'était un journalier? article intéressant. Merci.
RépondreSupprimerTrès heureuse d'avoir contribué à vous le faire découvrir !
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