Mémoire vive / Côté professionnel

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De la découverte de vos ancêtres à la transmission de vos histoires et souvenirs de famille

mardi 16 avril 2013

N comme numérotation

La numérotation est l'outil essentiel de la généalogie : il s'agit de se repérer aisément, de classer, ordonner, bref d'y voir rapidement plus clair parmi les différentes personnes qui vont peupler notre arbre.

On choisira sa technique de numérotation en fonction de la généalogie qu'on souhaite effectuer, ascendante par quartier, ascendante en ligne directe, descendante ou encore mixte.

crédit : Photopin


La numérotation Sosa

La plus utilisée dans les généalogies ascendantes, connue également sous le nom Eyzinger-Stradonitz, cette numérotation a été inventée par l'historien Michel Eyzinger en 1590, présentée pour la première fois en 1676 par Jérôme de Sosa et reprise en 1898 par Stéphane Kekule Von Stradonitz.

En partant d'un n°1 que l'on nomme le Cujus, on donnera un numéro pair "n" aux hommes de la famille et un numéro "n+1" à leur conjointe.

C'est une technique simple qui permet de gérer les nombreux ascendants.

La numérotation de Callery

Très peu usitée -voire tombée dans l'oubli-  cette technique créée par Pierre Callery, ne peut être utilisée qu'une fois la généalogie terminée (mais est-ce un jour le cas ?). Il s'agit de séparer l'arbre en deux branches et de numéroter la branche paternelle de 1 à 256 (dans le cas d'une généalogie à 9 générations) et la branche maternelle de 257 à 512.

La numérotation d'Aboville

C'est une méthode qui s'emploie pour les généalogies descendantes. La personne de départ n'est pas forcément numérotée ; on peut aussi utiliser son numéro Sosa. Les enfants de cette personne vont être numérotés de 1 à x en fonction de leur ordre de naissance.

Exemple : Roger a quatre enfants : 1-Louis 2- Ernest 3- Rosalie 4- Damien 
Le numéro qui leur est attribué va demeurer chez leurs propres descendants : ainsi les enfants de Louis seront à leur tour numéroter en fonction de leur ordre de naissance. Les enfants d 'Ernest auront le préfixe 2, puis le numéro correspondant à leur ordre de naissance ; ceux de Rosalie 3, et ceux de Damien 4.

Exemple : Louis a deux filles : Marie et Sophie. Elles seront numérotées de la sorte :
1-1 Marie
1-2 Sophie

Puis les enfants de Marie à leur tour auront le le préfixe de leur mère, à savoir 1-1 auquel viendra s'ajouter le rang de naissance , 1 pour l’aîné, 2 pour le deuxième etc.

Cette numérotation permet de connaitre la place de chacun dans une généalogie descendante, notamment par rapport à l'ancêtre de référence.

La numérotation de Meurgey de Tupigny

La encore, cette numérotation s'applique aux généalogies descendantes.
C'est un classement, pas très commode à mon sens, on peut rapidement s'y perdre. Il s'agit d'attribuer un chiffre romain par génération, un chiffre arabe pour chaque enfant, une lettre minuscule pour chaque petit -enfant, et un point pour chaque arrière-petit-enfant. Ce qui est finalement assez limité.

La numérotation Pazat dite de sécurité sociale améliorée

C'est une technique également tombée dans l'oubli, complexe, proche de l'immatriculation et qui non seulement permet de classer et d'ordonner, mais aussi permet de fournir des informations sur la personne : année et lieu de naissance.


crédit : Photopin


La numérotation est un outil au service de la généalogie.  Mais la généalogie ne s'arrête pas à ça ; derrière chaque numéro, il y a une personne qui a vécu à une époque donnée, qui a respiré, a aimé, a été aimée, qui est devenu parent, car sans elle, du moins en ligne directe, nous ne serions pas là...

On ne peut réduire toute une vie à un seul numéro ; la généalogie c'est appréhender la personne dans son élément, son environnement ; c'est un véritable puzzle et chaque pièce, aussi insignifiante qu'elle puisse paraître de prime abord, associée et reliée aux autres donne une véritable vue d'ensemble de l'histoire de la famille. Le nom des témoins, les professions des parents, les personnes présentes au mariage, les lieux,celles  mentionnées sur les faire part de décès, les noms sur les tombes... On procède par touches impressionnistes.

La numérotation n'est qu'un outil ; ne réduisons pas nos ancêtres à un nombre.


"The Prisoner"
I'm not a number, I'm a free man... 

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