Mémoire vive / Côté professionnel

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De la découverte de vos ancêtres à la transmission de vos histoires et souvenirs de famille

mercredi 15 juin 2016

M comme Marie et Marguerite

Elles s'appellent Marguerite et Marie. Elles sont sœurs. Elles sont les filles de Pauline Monot et de Léon Moreau. Ce sont les premières petites filles du Docteur Monot : les cousines de ma grand-mère Anne-Marie.

Leur histoire est parvenue jusqu'à moi grâce à des photos de famille, mais aussi une correspondance abondante, dans laquelle j'ai pu puiser pour reconstituer leur vie. J'ai pu compléter le tout avec quelques actes d'état civil afin d'être certaine des lieux et des dates.

crédit photo : Jourda
Marguerite, est née le 1er mai 1890, sa sœur Marie est venue au monde trois années plus tard, le 2 décembre 1893. Leur mère, bien que résidant à Montceau-les-mines, est revenue dans sa ville natale, auprès de ses parents et de ses deux sœurs pour mettre au monde ses enfants. On la voit ici, à gauche, avec ses deux sœurs et son père.

crédit photo : Jourda
Les deux sœurs Marie et Marguerite sont proches de leur jeune tante Marie (c'est décidément un prénom extrêmement répandu dans la famille). Cette dernière, mon arrière grand-mère était née ne 1880. Quelques années et une génération les séparent. De nombreuses lettre témoignent de cette proximité. Il ressort aussi de cette correspondance que les deux petites filles sont chéries et aimées par cette famille qui les a accueillies avec grand bonheur. Elles sont affectueuses et attentionnées. 



En 1904, leur jeune tante Marie se marrie. Elle donne naissance un an plus tard à une petite fille Anne-Marie et un an encore plus tard à une deuxième petite fille Élisabeth. Les deux sœurs se réjouissent de l'arrivée de leurs cousines. 

Anne-Marie et Élisabeth ( les deux mignonnes)
crédit photo : Jourda
A la naissance du troisième enfant en mars 1908, un garçon prénommé Charles, Marguerite se trouve en Angleterre, dans un pensionnat. Elle y semble heureuse et entretient une correspondance régulière avec sa tante, dans laquelle elle s'enquiert des nouvelles de ses jeunes cousines et du nouveau né. 


Et quelques temps plus tard, au moment du baptême de son jeune cousin Charles  : 




Dans les lettres et les cartes postales qui nous sont parvenues, à travers sa belle écriture se dessine le portrait d'une jeune fille délicieuse, pleine de vie. Mais parmi ces nombreuses lettres, il y a aussi des télégrammes qui se font de plus en plus inquiétants, jusqu'à l'annonce du décès de la jeune Marguerite, emportée par une méningite foudroyante. Dès l'annonce de sa maladie et de la gravité de son cas, sa mère Pauline est partie à son chevet. Elle sera à ses côtés dans ces derniers instants.




La famille est terrassée par cette perte cruelle. En quelques semaines le deuil a fait place à la célébration de la vie, suite à la naissance du petit Charles. Quelques années plus tard, le 28 décembre 1911, sa tante Marie, donnera naissance à son quatrième enfant, une fille, qu'elle prénommera Marguerite en mémoire de cette nièce tant aimée.

Quant à sa sœur, Marie, elle deviendra la dépositaire et la gardienne de la mémoire de Marguerite. C'est elle qui a conservé une partie des les lettres et des photos. Elle a eu une existence solitaire, ne s'est jamais mariée, a vécu dans la religion sans entrer dans les ordres. Elle a longtemps occupé un emploi de bonne du curé. Souvent, elle est venue passer ses étés dans la maison de sa tante Marie, devenue par la suite celle de sa cousine Élisabeth. Elle est décédée à 90 ans, le 16 mars 1984, à Laguiche en Saône-et-Loire.  Elle était le dernier membre de cette branche Monot-Moreau, partie sans laisser de descendance.


crédit photo : Jourda

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