Nous y voila. Des jours que je redoute cette lettre, des jours que je me dis que je vais forcément trouver quelque chose à dire, que comme d'Habitude, ça va finir par venir. Je n'ai pas trouvé de lien familial qui me permettrait de continuer à dérouler mon fil. Mais confiante, je me suis dit que forcément j'allais trouver. J'ai repris mon arbre, celui de mes enfants. J'ai relu mes précédents billets, j'ai fouillé dans mes papiers de famille, dans mes photos. J'ai lu les billets des autres challengers et en ce H-Day, je bloque toujours. Le I est prêt, le J aussi , mais le K me pose problème, mais là aussi ça va forcément venir. Je vais bien finir par trouver. J'ai même déserté mari et enfants pour m'isoler et venir travailler en ce lundi de Pentecôte : si seulement l'inspiration pouvait venir me visiter...
H comme...Histoire ! Au singulier avec un grand H , au pluriel avec quand il s"agit de l'histoire des individus. Pour l'Histoire avec un grand H, on sort d'un long week-end de commémoration du 70e anniversaire du débarquement de Normandie, et nous sommes, cette année, en pleine célébration du centenaire du début de la première guerre mondiale. Les deux conflits mondiaux ont toujours été très présent dans mon environnement familial et ont marqué durablement ceux qui l'ont vécu, ou en en subi les conséquences. Malgré le temps qui passe, ces conflits et surtout le deuxième, demeurent de l'histoire proche. Je connais et j'ai connu des témoins qui avaient vécu durant ces heures dramatiques. Elles ont constitué leur vie au quotidien.
Ma grand-mère est née le 26 juillet 1914, 5 jours avant l'assassinat de Jaurès, 6 avant que n'éclate la guerre, 14 mois avant le décès de son père, mort pour la France. Mélange de grande Histoire et d'histoire personnelle. La généalogie permet cette approche : se mettre appréhender l'histoire à hauteur humaine. Au gré des secousses de l'histoire se dessinent les destins , se tissent les liens.
©Jourda
|
L'histoire de ma grand-mère et de ses parents, a déjà fait l'objet d'un billet lors du précédent challenge C comme Chanteloube.
A coté de la veuve de guerre lors du premier conflit mondial, je trouve aussi dans mon histoire familiale une femme de prisonnier pendant le second. Autre génération, autre branche.
C'est l'attente durant 5 années d'un mari et d'un père, fait prisonnier en juin 1940, et retenu en Allemagne tout le temps du conflit. C'était l'objet là aussi d'un billet publié l'année passée : O comme Oflag .
©Jourda
|
Les commémorations mettent en lumière la place des Hommes dans l'histoire et la généalogie, à cette occasion, les met en avant non seulement en tant que soldat, mais également comme membre d'une famille. Quand Jean Chanteloube a été tué ou encore quand Alfred Jourda a été fait prisonnier, toute leur famille en a été affectée. Ils étaient des époux, des pères, des fils, des cousins, des oncles et des neveux. Ces deux exemples, tirés de ma propre généalogie, illustrent comment l'Histoire avec un grand H façonne l'histoire des familles, génération après génération.
Voilà de quoi nous héritons : des grandeurs et des misères de notre histoire familiale, et voilà ce que nous transmettons à notre tour en tant que témoin et passeurs d'histoires.
Finalement, H comme Histoires, Hommages, Héritage...où comment appréhender les liens familiaux sous cet angle.
Voilà de quoi nous héritons : des grandeurs et des misères de notre histoire familiale, et voilà ce que nous transmettons à notre tour en tant que témoin et passeurs d'histoires.
Finalement, H comme Histoires, Hommages, Héritage...où comment appréhender les liens familiaux sous cet angle.
Est-ce l'Histoire qui façonne l'histoire ou l'histoire qui façonne l'Histoire ? Un sujet digne de l'épreuve de philo du bac (si elle existe encore)
RépondreSupprimerHistoire, Hommage, Héritage ... c'est bien dit.
RépondreSupprimerTu t'en sors bien pour ce H, j'attends le K avec impatience !
RépondreSupprimerMerci pour les commentaires ! je ne redoute rien autant que le K que le W, le X, le Y et le Z. Mais à chaque jour suffit sa lettre !
Supprimer